L’auteur du témoignage que nous vous livrons aujourd’hui est un chef d’entreprise de la région parisienne. 35 ans après avoir créé sa première entreprise, il a vu et constaté, avec beaucoup d’autres, la dégradation, année après année, de la valeur du travail, accompagnée elle-même du poids toujours plus grand de la fiscalité et d’une complexité plus profonde du code du Travail. Autant dire que des contrôles, il en a connu ! Ce qui ne l’empêche pas de constater qu’aujourd’hui les inspections du travail sont devenues de véritables inquisitions… Et cela risque de continuer avec les nouveaux pouvoirs que le gouvernement veut leur confier !
Droit du travail
On connaît les modèles danois ou allemand. Dans ces deux cas, grâce à l’instauration de la flexibilité dans le travail, on a réussi à réduire le taux de chômage. Mais…
Un projet de loi socialiste vise à renforcer sensiblement les pouvoirs des inspecteurs du travail.
Si ce texte était voté, les inspecteurs pourraient infliger directement aux chefs d’entreprise des sanctions pouvant s’élever jusqu’à 2.000 €, voire 10.000 € dans certains cas, en utilisant des ordonnances pénales, c’est-à-dire des procédures de jugement très simplifiées.
De toutes les carences de l’économie italienne, c’est le chômage des jeunes (40 %) qui est la plus inquiétante. Le nouveau premier ministre, Matteo Renzi, s’y attaque en réformant le droit du travail, qui est néfaste et obsolète. Réussira-t-il là où Mario Monti a échoué ? Pourtant, ce qui s’est passé chez Fiat peut redonner de l’espoir.
Le nouveau Premier ministre italien, Matteo Renzi, n’a pas tardé à annoncer un vaste programme de réformes au sein desquelles figure celle du marché du travail, intitulée en anglais : « Jobs Act ». Le taux de chômage en Italie n’est pas beaucoup plus élevé que celui que subit la France : de 12.7 % en Italie contre 10.5 % en France ; mais ce sont les jeunes, de 16 à 25 ans, qui sont les plus touchés, avec un taux qui dépasse les 40 %.
Toute le monde le savait, mais pas le Président Obama, qui veut augmenter de moitié le salaire minimum. En Europe, l’Allemagne et l’Autriche n’ont pas de salaire minimum, et c’est là que le taux de chômage est le plus faible.
Le poids de l’Etat, de ses prélèvements, de ses fonctionnaires, commence à se faire sentir dans notre pays, à tel point qu’on assiste à un véritable retournement d’opinion. C’est peut-être un espoir qui est en train de se lever. Mais le dirigisme n’est pas moribond, d’autant plus qu’il est entretenu par un corporatisme vigoureux. On ne peut pas diminuer l’Etat sans porter atteinte aux privilèges.
Et en France il y a du chômage, alors qu’il y en a moins ailleurs. Mais ailleurs, il n’y a pas le Code du Travail, ni les syndicats, ni les magistrats, et tout le monde est satisfait de la liberté du travail, disent les correspondants européens de l’IREF.
Peut-on passer d’un taux de chômage de 10 % à 5 % en France ? D’autres pays y sont parvenus. A l’occasion de l’accord « historique » passé entre partenaires sociaux, les économistes de l’IREF rappellent cinq propositions, qui sont les clés du succès de la lutte contre le chômage.
La France détient le record de la fiscalité, ce qui grève le coût des emplois et leur productivité. Premières victimes : les jeunes. La fuite à l’étranger est la solution pour un nombre croissant d’entre eux. Commentaires du jeune Lucas Léger, chercheur à l’IREF.
L’INSEE a fourni aux candidats des chiffres qui laissent penser que les salaires versés par les entreprises françaises sont moins élevés que ceux des concurrents étrangers. Mais l’INSEE ne tient aucun compte du « salaire complet » : celui-ci est très supérieur au salaire net versé : le double ! Analyse pertinente de Lucas Léger, chercheur à l’IREF.