L’ouvrage de Pierre Bentata est d’une grande ambition et il cherche à y satisfaire avec un vrai talent. Il ne veut pas moins que réconcilier Lumières et anti-Lumières, ce qui le conduit à recommander de vivre d’une certaine sagesse tragique dans un retour à une vision de la Grèce ancienne dont il exhume les mythes pour nous faire comprendre les contradictions de l’éternel humain. Bel exercice pour un économiste qui s’aventure avec intelligence sur les terres de l’histoire, de la religion et de la philosophie.
Démocratie
Contre les « fake news » : pourquoi ne pas fusionner le CSA et l’AMF ?
Lors de ses vœux à la presse, Emmanuel Macron a livré une vision de la communication qui rappelle étonnamment celle la finance, depuis longtemps très précisément encadrée.
Les « fake news » (fausses nouvelles), ça vient aussi des Présidents de la République
En terme de « fake news » ou plutôt de « fausses nouvelles », ou mieux de « nouvelles truquées » (nous sommes Français que diable!), comment oublier que l’auteur de l’une de ces nouvelles, la moins innocente, la plus pernicieuse et la plus durable était rien moins qu’un certain Hollande, Président de la République de surcroît, qui pendant cinq ans et avec l’aide besogneuse de tous ses porte-mensonges a berné le pays tout entier d’une promesse de baisse du chômage à usage intrinsèquement électoral, qui ne s’est jamais concrétisée et qu’il n’a en définitive jamais tenue. Quand Monsieur Macron, lui-même, pour des besoins de propagande évidents, a assuré officiellement qu’il n’y aurait plus un seul « sdf » sans toit fin 2017, était-ce – avec le recul de ce début janvier 2018 – une « fake new » (comme ils disent!) ou ne l’était-ce pas? Avec les juges et le Conseil constitutionnel que nous avons, ce ne l’était sûrement pas, ce qui ne suffit pas pour autant à rasséréner le citoyen qui, au creux de son bon sens et de sa logique personnelles, peut tout à fait nourrir une opinion autre et sans doute plus conforme à la réalité.
Contrairement à une idée très répandue, le monde ne se porte pas plus mal aujourd’hui qu’il y a 25 ou 30 ans. Non, du temps de l’URSS et des Etats communistes, il n’y avait pas moins de conflits qu’aujourd’hui. Il y avait surtout beaucoup moins de démocraties.
Il s’agit d’un recueil d’essais sous la direction du professeur Kurt R. Leube et publié en l’honneur du Prince Michael de Liechtenstein, entrepreneur, commentateur, analyste et mécène qui ne cesse de militer au service des idées libérales. Les contributeurs – des universitaires et des acteurs de la société civile de nombreux pays, un ancien président (Vaclav Klaus) ou bien un ancien ministre (Mel Cappe) – passent en revue différents thèmes qui sont chers au prince Michael. La géopolitique et les extraordinaires mutations actuelles avec l’essor des populismes et le retour des nations. C’est maintenant que la société civile doit jouer un rôle important et influer sur les décisions gouvernementales. L’exemple du petit Etat du Liechstenstein, – un « îlot de libertés » comme le nomme Vaclav Klaus – nous rappelle qu’il est tout à fait possible de limiter les pouvoirs des gouvernements tout en faisant confiance à la démocratie directe et aux droits de propriété.
Il y aurait en France une cinquantaine d’avenues, boulevards, rues, voies, ponts ou passerelle baptisés Lénine, des cités Lénine, des stations de bus ou de trams… Rien qu’en banlieue parisienne, on compte treize avenues Lénine, sept rues, trois places, deux boulevards… Et puis nous avons Jean-Luc Mélenchon qui ne cache pas son admiration pour Lénine et dont le programme politique s’inspire beaucoup des idées totalitaires de celui qui prit le pouvoir en 1917 après un coup d’Etat. Comme Che Guevara, Lénine hante l’imaginaire français et continue à être considéré comme une figure légendaire, un symbole de la « lutte révolutionnaire » et des peuples opprimés.
Alain, de son vrai nom Emile CHARTIER, est longtemps resté le penseur du radicalisme. Jérôme Perrier vient nous démontrer, dans un livre remarquable et magnifique, qu’Alain était d’abord un penseur de la liberté individuelle considérée comme ce qui distingue l’homme de l’animal. « L’individu, rappelle Alain selon les mots de J. Perrier, est l’unique source de droit dans la mesure où la notion même de liberté ne peut s’entendre qu’individuellement ». C’est, d’une certaine manière, ce qui relève de la nature humaine commune à tous les hommes et également partagée par tous.
7 novembre 1917 – 7 novembre 2017. Si Lénine ressuscitait aujourd’hui, 100 ans après la « révolution » d’octobre, il choisirait à coup sûr la France comme le terreau le plus propice à la prise du pouvoir. Les mélenchonistes et autres extrémistes marxistes seraient prêts. Il faut donc les combattre et rappeler les réalités du communisme. Souvenirs.
Il faudrait montrer aux peuples européens que les changements viennent d’en bas, de l’individu et de la société civile, pas de la Commission qui est aujourd’hui une sorte d’épouvantail technocratique. Moins de bureaucratie et plus d’initiatives individuelles garderont l’esprit européen en vie.
Exonération de taxe d’habitation : une nouvelle mesure anticonstitutionnelle ?
Le projet de loi de finances pour 2018 met en œuvre la proposition phare d’Emmanuel Macron de dispenser du paiement de la taxe d’habitation sur la résidence principale 80% des ménages d’ici 2020. Outre que cette réforme contribuera à déresponsabiliser les Français par rapport aux dépenses communales, elle réduira les marges de manœuvre des communes. À ce titre, on doit s’interroger sur la conformité à la Constitution de cette mesure fiscale.
Pour mémoire, de nombreuses mesures fiscales (taxe à 75% sur les très hauts revenus, contribution de 3% sur les revenus distribués, etc.) ont été censurées par le Conseil constitutionnel sous le quinquennat de François Hollande. Il pourrait en aller de même pour cette mesure d’exonération de taxe d’habitation.