Peu d’ouvrages sur la situation politique actuelle aux États-Unis offrent une analyse aussi brillante et véridique que le dernier essai de Dinesh D’Souza, intitulé United States of Socialism (New York, All Points Books, 2020). Écrit avant la pandémie, il n’y est donc pas question des récentes émeutes urbaines qui ont secoué le pays l’été dernier. L’ouvrage éclaire cependant ces derniers événements de manière on ne peut plus opportune, avec une fraîcheur et une lucidité que l’on ne rencontre hélas que trop rarement, notamment dans certains médias maintstream pour lesquels couvrir « factuellement » l’actualité semble consister à saturer le public d’images et de commentaires sur essentiellement deux sujets : Trump et le Covid. D’Souza pratique, lui, une autre forme d’enquête journalistique : celle qui consiste à se tenir à distance des clichés médiatiques et de la doxa politico-journalistique ambiante, pour aller déterrer des faits souvent refoulés (car dérangeants) de la mémoire collective des « progressistes » américains.
Démocratie
La proposition de loi relative à la sécurité globale a été déposée le 20 octobre 2020 par deux députés LREM et soutenue par le gouvernement au point de la soumettre au Parlement en procédure d’urgence. Le projet était de renforcer les pouvoirs de la police municipale, l’accès aux images des caméras-piétons, la captation d’images par les drones et de limiter la diffusion de l’image des policiers.
La loi séparatisme : inapplicable, insuffisante et un prétexte pour étatiser la société
C’est bien que l’Etat prenne enfin conscience du risque que représente l’islamisme en France. Mais le projet de loi présenté par Emmanuel Macron aux Mureaux le 2 octobre et transmis au Conseil d’Etat avant d’être arrêté le 9 décembre par le Conseil des ministres servira à étatiser encore un peu plus la société plutôt qu’à éradiquer l’islamisme.
Déconfinement progressif – Qui sont les gagnants et les perdants ?
Jean-Philippe Delsol est l’invité (25 novembre) de David Pujadas sur LCI pour débattre de l’actualité.
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L’ordre géopolitique hérité de la Seconde Guerre mondiale subit des transformations importantes dans chaque partie du monde. Si l’Europe a focalisé l’attention au début du XXème siècle et le Moyen-Orient au sortir de la guerre froide, c’est l’Asie-Pacifique qui est au cœur des débats au XXIème siècle depuis le « pivot vers l’Asie » voulu par Obama. Cela s’explique par son poids démographique, économique et bien sûr par la montée de la superpuissance chinoise.
Face à l’hégémonie chinoise, et aux problèmes que cela implique pour ses voisins, un nouvel axe libéral s’esquisse, comme le montre le développement du Quad (Quadrilateral Defence Coordination Group), un forum stratégique informel composé de l’Inde, du Japon, de l’Australie et des Etats-Unis.
Covid 19 : une crise de plus d’où sortira encore renforcé le Léviathan ?
On pense souvent que la survenue d’une crise, qu’elle soit économique, environnementale ou, comme celle que nous traversons actuellement, sanitaire, exige une réponse forte de l’État. Par son appel à la « mobilisation des ressources », l’État serait l’acteur incontournable seul capable d’atténuer les effets d’une crise et de limiter celle-ci dans le temps.
L’état de droit est à géométrie variable en Europe. En juillet dernier, les chefs d’Etat et de gouvernement européens s’étaient mis d’accord pour préparer un plan de relance de 750 milliards d’euros destiné à faire face à la crise sanitaire. Mais le projet présenté aux 27 pays de l’Union a prévu de priver des fonds européens de ce plan les pays de l’UE accusés de violer l’état de droit (indépendance de la justice, respect des droits fondamentaux). Aussitôt la Hongrie et la Pologne ont compris qu’il s’agissait d’une attaque en règle contre leurs politiques et ont mis leur véto.
Ne sommes-nous pas fatigués d’attendre bêtement que notre président prenne à nouveau la parole la semaine prochaine ? Sommes-nous si immatures pour attendre la parole du seigneur ? Sommes-nous si dociles pour, jour après jour, entendre et lire ce que la nomenklatura technocratique parisienne nous dispense comme message anxiogène ?
Les grands perdants des élections américaines : la crédibilité et l’impartialité des médias
Peu après que le candidat démocrate Joe Biden eut déclaré sa victoire, les États européens
ont commencé à exprimer leur espoir d’une nouvelle ère dans les relations transatlantiques.
Toutefois, la nature des liens entre les États-Unis et l’Union européenne ne devrait pas connaître de changement significatif. La présidence Biden aura aussi ses inconvénients. Le style du président Trump l’a peut-être rendu impopulaire auprès des dirigeants européens, mais ses méthodes ont parfois donné de bons résultats.
La dictature chinoise sévit : le parlement hongkongais perd son caractère démocratique
Quatre députés pro-démocratie hongkongais ont été démis de leur mandat cette semaine par les autorités locales sous le contrôle du Parti communiste chinois. La possibilité pour la Chine d’exclure les députés s’opposant à son emprise sur Hong Kong découle de la loi de sécurité nationale adoptée en juin. Comme le montrent les événements de cette semaine, cette loi, qui donne quasi tous les pouvoirs de sécurité nationale avec tout le pouvoir qu’elle donne à Pékin, semble avoir définitivement enterré la démocratie à Honk-Kong. Elle a détruit le système judiciaire démocratique du Territoire, basé sur une division des pouvoirs propre au Common Law anglo-saxonne.