En 2008, l’économie irlandaise, trop dépendante du marché immobilier, était laminée par la crise. Après une cure d’austérité sans précédent, le pays retrouve enfin le chemin de la croissance. Il est même parvenu à rembourser ses créanciers dès la fin 2013, alors qu’il avait dû emprunter 70 milliards d’euros (Md€) en 2010, soit 120 % de ses recettes publiques de l’époque. La politique économique de l’Irlande est à l’inverse de celle menée par la France au cours de ces quatre dernières décennies : une faible imposition des capitaux, des entreprises et de l’innovation, une baisse de 20 % de- traitement- des fonctionnaires, des coupes budgétaires. En 2010, l’Irlande décidait de réduire son budget de 10 Md€, soit 6 % de son PIB. Par comparaison, on peut dire que c’est l’équivalent d’une réduction de la dépense publique de l’ordre de 120 Md€ en France.
croissance économique
Malgré le retour de la croissance économique (2.5 % en 2010, 1.8 % en 2011, 2.8 % en 2012 et 2 % en 2013), la baisse du chômage (5.8 %), pratiquement deux fois moins élevé qu’en France, les Américains ont largement voté aux élections de mi-mandat contre le parti du président Obama! Les Républicains ont obtenu la majorité absolue à la Chambre et au Sénat.
34ème sur 34 pays : « La France a le système fiscal le moins compétitif de l’OCDE »
Une étude, publiée le 15 septembre par le groupe de réflexion américain, le « Tax Foundation », a déclaré de façon très claire que la fiscalité de la France était en crise.
Loi sur la transition énergétique : la France se tire une balle dans le pied
La transition énergétique vise à modifier nos comportements pour les rendre plus respectueux de l’environnement. Outre la future interdiction des rejets de sacs plastiques et de vaisselles jetables, à l’horizon 2020, qui relève plus de la démagogie que d’une politique efficace améliorant les performances énergétiques du pays, le projet de loi relatif à « la transition énergétique pour la croissance verte » représente d’une manière générale un nouveau boulet pour l’économie française.
Le cours du pétrole revient à son niveau de 2010, avec une chute des cours de plus de 20 % depuis juin. Le cours du Brent (pétrole de haute qualité provenant des champs de la mer du Nord et côté à Londres (et qui sert de prix de référence au niveau mondial) est passé sous la barre des 100 $, puis des 90 $ lors de la rédaction de cet article (10 octobre), un plus bas depuis 4 ans. Un prix bien en-deçà des prévisions, qui situaient le cours entre 100 et 120 $.
Voici donc le portrait peu reluisant de l’économie française :
– Le déficit devrait atteindre 4,4% du PIB en 2014, soit près de 90 milliards d’euros, alors qu’il était estimé à 3,8% dans la Loi de Finances rectificative de juillet dernier. C’est donc 0,6 points de plus, l’équivalent de 12 milliards d’euros.
– Le déficit structurel, qui ne tient pas compte des éléments conjoncturels, par définition exceptionnels et ponctuels, est celui qu’un pays génère automatiquement d’une année sur l’autre, à postes de dépenses et de recettes équivalents. Le Pacte Budgétaire Européen (le TSCG, Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance) impose que le déficit structurel soit inférieur ou égal à 0,5% du PIB. Or, celui de la France s’élèvera en 2014 à 2,4% des richesses ! En d’autres termes, alors qu’il ne devrait pas excéder 10 milliards d’euros, le déficit structurel dépassera 50 milliards cette année.
– La dette dépasse le seuil des 2.000 milliards d’euros, se rapprochant inexorablement des 100% du PIB.
– Les dépenses publiques de la France représentent 56,5% du PIB en 2014 et devraient atteindre 56,1% l’an prochain, c’est un record parmi les pays de l’OCDE.
Face à cela, le plan d’ « économies » est un tour de passe-passe qui n’a pas l’ambition de réduire les dépenses publiques mais d’en restreindre la hausse. Ce qui est tout de même bien différent !
A cela s’ajoute une hypocrisie fiscale qui concentre encore plus l’impôt, notamment sur les classes moyennes, le rendant de moins en moins efficace.
La dette publique de la France, c’est :
2.023,7 milliards d’euros au 30 juin 2014
95,1% du PIB au 30 juin 2014 et une estimation de 97% du PIB pour 2015
Plus de 45 milliards d’euros d’intérêts par an, soit plus de 7 fois le budget de la justice
Une charge d’intérêts de presque 700€ par Français et par an, dont un tiers est issu de nouveaux prêts
Plus de 30.600 euros par Français
Une augmentation de 1.300€ par an et par Français
Contrôler les chômeurs ? Mieux vaut contrôler Pôle Emploi !
L’article d’Elodie Rubini sur l’efficience du Pôle Emploi a été publié (15/09) par le site d’information FigaroVox : Contrôler les chômeurs ? Mieux vaut contrôler Pole Emploi !.
Ouverture à la concurrence des transports particuliers : environ 70 000 emplois créés
L’Etude que vient de réaliser l’IREF le confirme : si le marché du VTC était aussi ouvert à Paris qu’à Londres ou New-York, plus de 68 000 emplois pourraient être…
La France ne cherche pas des solutions pour sortir de la crise mais cherche des OVNIS. Ce n’est pas une blague. Le GEIPAN est le Groupe d’Études et d’Information sur…