L’article de Jean-Philippe Delsol sur l’ISF, l’impôt qui tue la poule aux oeufs d’or, est publié par le Figaro Magazine dans son édition du 15 mai.
croissance économique
La Gauche n’aime pas davantage les fourmis, que les vraies réformes économiques
On vient donc de l’apprendre: parmi les 14 mesures destinées à permettre au budget de l’Etat de réaliser quelque 14,5 milliards d’euros d’économies en 2016, les établissements d’enseignement supérieur vont à nouveau monter en première ligne. Déjà pour cette année 2015, 97 millions d’euros (96,6 exactement) seront ponctionnés sur 11 universités, une bonne vingtaine d’écoles d’ingénieurs et une dizaine d’autres grandes unités touchant à l’enseignement supérieur, qui représentent ensemble un peu plus d’un tiers des établissements œuvrant dans le secteur. Le tort de ces “bourgeois de Calais”? Oser présenter dans leurs comptes un fonds de roulement supérieur à 65 jours de fonctionnement, ce qui en bonne gestion socialiste, formatée au déficit permanent et aux flux tendus, est une faute lourde et inexcusable.
“France Stratégie” parle des métiers du futur, mais sans tenir compte des changements technologiques
“France Stratégie”, en partenariat avec la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), s’interroge- sur le futur emploi en France en 2022. Cet exercice de prospective complexe repose sur des hypothèses sur lesquelles il est intéressant de revenir. Car ce rapport soulève plus d’interrogations qu’il n’éclaire le débat…
Royaume-Uni : les contrats « zéro heure » ne représentent que 2.3 % du total des emplois en 2014.
Avec l’approche des élections au Royaume-Uni, le sujet de la précarité outre-manche se place au cœur du débat politique, de même que dans les médias français. Lancés dans les années 1970, ces contrats permettent aux entreprises d’employer un salarié sans garantie d’heures à effectuer. C’est jusqu’au dernier moment que les employés peuvent être informés sur le nombre d’heures de travail à effectuer la semaine suivante, voire dès le lendemain.
A l’approche des élections (7 mai), les conservateurs britanniques peuvent au moins se targuer d’une très forte création d’emplois. Chaque semaine, plus de 11 000 personnes quittent les rangs des chômeurs et, en 2014, 368 000 personnes ont abandonné l’allocation chômage pour reprendre un emploi. C’est deux fois plus que la moyenne européenne (et même deux fois plus qu’en Allemagne). Environ 557 000 emplois nets ont été créés en 2014. Aujourd’hui, 31,08 millions de britanniques ont un emploi, un chiffre qui bat même les records d’avant la crise. Et le taux d’activité des 16-64 ans atteint 73.4 %, le taux le plus élevé depuis 1971 !
Dans une interview accordée au magazine l’Express (22 avril), l’économiste Daniel Cohen a fait plusieurs affirmations étonnantes. En voulant établir une « symétrie entre la situation des Etats-Unis et celle de la France », il affirme que « Les Américains connaissent une reprise sans salaire, alors que nous subissons une reprise sans emploi ».
Innovation : quelles incitations fiscales et réglementaires pour favoriser la croissance de demain ?
Les innovations des dernières années sont innombrables dans des domaines très divers : voitures électriques, énergie hydrogène, impression 3D, ordinateurs quantiques, réalité virtuelle, économie collaborative et überisation, big data, progrès médicaux, robotique, intelligence artificielle, nanotechnologies, etc. La France a-t-elle pris la mesure des changements profonds qui vont secouer la société dans les décennies à venir ? D’une manière générale, quel rôle joue l’innovation dans la croissance économique ? Et quel système d’incitations devrait mettre en place la France pour encourager l’innovation ?
Etats-Unis vs France : 9 634 fonctionnaires licenciés contre 3 400 embauchés (2013)
D’un côté, la reprise économique et les créations d’emplois. De l’autre, la crise qui continue et le chômage qui augmente. Les différences économiques entre les Etats-Unis et la France sont…
The Economist soulève comme à son habitude un débat tout à fait intéressant dans un article publié le 14 mars (“Bargain Basement“). Selon la revue d’orientation libérale, le Royaume-Uni souffre d’un retard de productivité horaire qu’il attribue à la politique de déflation salariale pratiquée par les entreprises britanniques. Il en conclut indument que le Royaume Uni devrait à ce titre s’inspirer du modèle français. Historiquement l’accroissement de la productivité du travail a toujours été lié à des périodes de forte croissance économique. Or, s’il est vrai que le Royaume-Uni a connu une croissance rapide à la suite des réformes économiques menées par le gouvernement de David Cameron (le taux de croissance a atteint 3 % en 2014, soit environ 7 fois supérieur à la croissance française), la production par heure travaillée reste considérablement inférieure au niveau français. Toutefois, The Economist passe à côté d’éléments d’analyse majeurs et de données statistiques que nous allons détailler pour tenter de démontrer que le modèle français n’est clairement pas la voie à prendre.
Dans une Etude publiée en 2012, les deux chercheurs, Tim Knox et Ryan Bourne, du think tank britannique, Centre for Policy Studies, ont démontré que les pays dotés d’un poids de prélèvements obligatoires à moins de 40 % du PIB, ont une croissance moyenne supérieure à ceux dont les prélèvements dépassent 40 % de leur PIB. L’Etude prenait en compte 28 pays de l’OCDE essentiellement pendant la période 2003-2012, et montrait que le taux de croissance moyen pour les Etats dans lesquels on retranche moins de 40 % de prélèvements obligatoires avait été de 3.1 %/an contre 2 % pour les autres !