Quel cauchemar ! Je n’aurais jamais cru, il y a trente ans, lors de la chute du communisme, et après avoir choisi de vivre en France, qu’en 2020, il existerait un parti communiste qui proposerait son programme aux Français sans la moindre gêne et des intellectuels qui feraient ouvertement l’éloge de l’idéologie marxiste-léniniste. Le totalitarisme communiste et la montagne de cadavres qu’il a laissé derrière lui bénéficie toujours dans ce pays d’une forme de sympathie qui le rend presque intouchable.
communisme
Une des blagues qui circulaient sous le communisme racontait qu’un jour, Moscou avait donné la permission à tous ces pays sous le joug totalitaire de construire des autoroutes. Tous s’y sont mis et le projet fut le même partout : l’autoroute avait six bandes de circulation dont cinq pour rouler et une pour… doubler. Elle était à sens unique, vers l’Ouest. La blague est aujourd’hui presqu’une réalité. Trente ans après la chute du Mur, ces pays regardent vers l’Ouest démocratique et ont choisi clairement le libéralisme économique.
La révolution roumaine anticommuniste a commencé il y a exactement 30 ans. Le 16 décembre 1989, une manifestation spontanée a lieu à Timișoara, une grande ville de l’ouest du pays, pour protester contre l’expulsion par la Securitate d’un pasteur protestant, László Tőkés, membre de la minorité hongroise de Roumanie. En seulement quelques jours, plus de 100 000 personnes ont manifesté dans cette ville, demandant la fin de la terrible dictature communiste de Ceausescu. J’ai voulu rappeler les événements tels que je les ai vécus.
Nicolas Lecaussin sur FigaroLive (9 novembre), avec Thierry Wolton, pour parler de la chute du mur et de la fin du communisme en Europe. Voir l’émission.
La chute du mur de Berlin c’est aussi la libération du totalitarisme communiste en Europe ! La voici telle que je l’ai vécue : https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/j-avais-20-ans-en-roumanie-a-la-chute-de-ceausescu-20191106
Il y a trente ans le mur de Berlin tombait et avec lui s’effondrait l’idéologie communiste. Même s’il ne reste aujourd’hui dans le monde que deux régimes vraiment communistes – Cuba et la Corée du Nord -, quelques pays continuent à s’en inspirer et à appliquer, au moins partiellement, les méthodes socialistes-marxistes pour leur économie ou leur système politique. Parmi eux, le Venezuela, la Mongolie, le Vietnam, le Laos, le Cambodge, plusieurs pays africains dont le Zimbabwe ou la Tanzanie et, pour ce qui est du parti unique, la Chine. Il existe d’énormes différences entre ces pays et l’on doit toujours rappeler que l’essor économique de la Chine date du moment où elle a opté pour le capitalisme. Elle n’aurait jamais atteint le niveau qui est le sien actuellement si elle n’avait pas fait ce choix. La mondialisation, le capitalisme, ne sont certes pas sans défauts. Mais, il faut apparemment le marteler encore et encore, le monde ne s’est jamais aussi bien porté qu’aujourd’hui.
Robert Mugabe est mort il y a quelques jours, à 95 ans, dans un hôpital singapourien. Il fut président du Zimbabwe de 1980 à 2017 et l’un des pires dictateurs africains. S’il a été beaucoup moins condamné que les autres c’est tout simplement parce qu’il s’est déclaré, dès le début, le « leader d’un parti marxiste-léniniste » qu’il a mis à la tête de l’Etat. Afin de bien instaurer son pouvoir, il a fait venir des instructeurs militaires de la Corée du Nord. Il a commencé son règne par le massacre de quelque 10 000 civils et en a emprisonné, battu, torturé, des milliers d’autres.
«Le communisme français, un cadavre qui bouge encore, hélas!»
L’article de Nicolas Lecaussin est publié (20 mai) sur le site du Figarovox . Lire l’article.
Ces derniers jours, plusieurs articles, reportages et émissions de radio et télévision ont été consacrés à la tragédie du Venezuela sans que l’on insiste sur le fait qu’il s’agit d’un désastre socialiste ! Chavez et Maduro après lui ont bien appliqué à l’économie vénézuélienne les recettes marxistes – nationalisations massives, destruction du secteur privé, création de monnaie, rejet des investisseurs étrangers, suppression des libertés individuelles, etc – qui ont donné les résultats que l’on voit. Ce qu’on « oublie » aussi de dire c’est que le drame était prévisible car, partout où le socialisme est passé, la catastrophe économique a suivi ! Ce trou de mémoire volontaire est souvent colmaté par une condamnation des « crises du capitalisme », qui apparaît comme beaucoup plus porteuse et économiquement correcte qu’une critique du socialisme. Pourquoi ?
Que se passerait-il si l’on organisait au Grand Palais une expo consacrée à l’art nazi avec une boutique qui proposerait des marque-pages avec la tête de Goebbels, des mugs avec celle d’Hitler souriant ou des stylos sur lesquels on apercevrait Himmler ? Ce serait inconcevable et cela provoquerait, à juste titre, des protestations de toutes parts. Par contre, l’art totalitaire communiste, pourtant identique à l’art nazi, bénéficie d’une sorte d’immunité idéologique.