Les conclusions de la dernière Etude de l’Observatoire UNPI (Union Nationale de la Propriété Immobilière) sont sans appel sans appel : la taxe foncière a connu une hausse de 14,7 % en cinq ans. Depuis 2006, l’Observatoire UNPI publie son travail concernant l’évolution de la taxe foncière dans chacune des 36 000 communes françaises. Et cette année encore, les résultats confirment la règle. Avec une hausse moyenne de 14.7 %, la taxe foncière a augmenté 3 fois plus que l’inflation sur la même période. Au niveau des villes, les hausses sont très variables. Cela va de 6.35 % à Grenoble jusqu’à + 22.99 % à Lille (entre 2010 et 2015). La taxe foncière a augmenté en moyenne de 13.41 % dans les 50 plus grandes villes de France.
charges
Le forum économique mondial vient de publier le rapport annuel 2016-2017 sur la compétitivité mondiale, et la France gagne une place pour atteindre le 21ème rang, avec un score global de 5,2 (sur 7). La Suisse arrive en tête du classement et est suivie de près par les États-Unis en 3ème position, tandis que l’Allemagne se positionne 5ème et le Royaume-Uni 7ème. Malgré de quelques rares progrès sur le terrain de l’innovation et de la sophistication de l’activité des entreprises depuis l’année dernière, la France a vu sa capacité à attirer et à conserver les talents se détériorer. Pourquoi ? A cause d’une réglementation étouffante du travail, d’une fiscalité confiscatoire, de l’inefficacité de son administration et à cause d’une difficulté chronique à améliorer sa productivité.
L’URSSAF vient de lancer deux procédures contre la société de VTC Uber France, visant à requalifier les chauffeurs indépendants en salariés. L’Etat est à la manœuvre pour freiner la montée inexorable de la concurrence dans ce secteur, grâce au « corps des enrayeurs », que dénonçait déjà Frédéric Bastiat en 1845 !
Pour baisser les charges sociales, il faut libéraliser le système !
La Tribune Jean-Philippe Delsol est publiée (15 mars) par le magazine Valeurs Actuelles sur son site. Lire.
Plusieurs décisions récentes concernent la feuille de paie : dématérialisation et simplification. Elles masquent l’essentiel : faire connaitre aux salariés le vrai coût de la protection sociale et réduire ce coût. Le gouvernement se contente de réduire le nombre de lignes, simple opération de diversion.
Dernier rebondissement dans la lutte qui oppose les chauffeurs de taxi à la société californienne Uber ; l’entreprise a décidé de suspendre son application UberPop et s’en remet à l’avis du Conseil constitutionnel, dont la décision sera rendue le 30 septembre prochain. Dans cette attente, les chauffeurs occasionnels qui arrondissaient leurs fins de mois sont en quelque sorte mis au chômage technique.
Prélèvements : 21 % d’augmentation entre 2012 et 2013
Un fidèle lecteur nous a envoyés une comparaison entre ce qu’il a payé en charges en tant qu’indépendant en 2013 par rapport à 2012. Au total, 21 % d’augmentation pour un revenu équivalent ! Voir le détail plus bas.
E. Macron, les entreprises françaises croulent sous les charges, les impôts et les réglementations !
L’engouement médiatique à l’occasion de la nomination d’Emmanuel Macron au poste de ministre de l’Economie a de quoi surprendre. « Voici enfin quelqu’un du privé, du monde de la banque », a-t-on dit. Même s’il est passé par la banque Rothschild, E. Macron est d’abord énarque et ancien inspecteur des finances. Il n’a jamais vraiment connu l’entreprise privée. D’ailleurs, plusieurs exemples anciens devraient nous servir de leçon : Francis Mer, Thierry Breton ou bien Christine Lagarde venaient du privé et sont déjà passés par ce poste sans pour autant réformer le pays ou soulager le monde de l’entreprise. Mais accordons du temps au nouveau ministre et attendons même si le temps presse.
Les allègements des charges proposés par Valls ne feront pas baisser le chômage
La présente étude s’attache à prévoir l’influence des allègements de charge sur les entreprises annoncés par Manuel Valls lors de son discours devant l’Assemblée mardi 8 avril (20 milliards d’euros d’allègement au titre du CICE, et 4,5 milliards d’euros au titre de la suppression des cotisations URSSAF pour les salariés au SMIC et de la baisse des cotisations pour les salariés jusqu’à 1,6 SMIC).
Les prévisions de l’étude reposent sur des hypothèses conjoncturelles très optimistes :
– Une baisse réelle du coût du travail, c’est-à-dire une absence de répercussion de la maîtrise des déficits publics sur les entreprises
– Une anticipation de croissance de l’ordre de 1% de la part des entreprises et des consommateurs pour l’année 2014
– Un besoin d’emplois proportionnel à la croissance (1%), c’est-à-dire une utilisation optimale du capital et du travail et une absence de substitution entre les facteurs pour 2013 et 2014
– Une productivité stable entre 2013 et 2014
Conclusions
– Un effet réel sur l’emploi …
Dans les hypothèses précédentes, les allègements annoncés par Manuel Valls devraient permettre de créer entre 106 000 et 137 000 emplois d’ici la fin de l’année 2015.
– … mais à l’impact mitigé sur le chômage
Néanmoins ces créations d’emplois seront presque totalement compensées par la hausse de la population active (+120 000 entrants par an).
En conséquence, les allègements annoncées par Manuel Valls n’auront qu’un effet très limité sur le taux de chômage, qui restera stable (10,5%) si la croissance s’établit aux alentours de 1% en 2015 ou baissera légèrement (10,2%) si la croissance atteint 1,5% en 2015.
D’après Eurostat (février 2014), les contributions pour la Sécurité sociale représentent 44 % du salaire brut (moyenne) en France et 19.6 % en Allemagne. C’est plus de deux fois plus.…