Un cas d’école d’obscurantisme journalistique. C’est ce que l’on pourra retenir de l’émission Envoyé Spécial de jeudi soir sur le glyphosate. Durant les deux heures du reportage, Élise Lucet aura…
agriculture
PAC : chaque emploi agricole « sauvé » coûterait 375 000 euros par an au contribuable
Revitalisation des zones rurales désertées, agriculture plus écologique, protection des exploitations familiales face aux investisseurs étrangers, les justifications pour subventionner l’emploi agricole sont nombreuses. Derrière ces bons sentiments se cache pourtant une réalité économique désastreuse. Les aides européennes de la politique agricole commune (PAC) sont les béquilles des agriculteurs à qui l’État a cassé les genoux.
Bové, le faucheur de science, invité par l’INRA : le loup dans la bergerie
L’INRA (L’Institut national de la recherche agronomique) organise, le 18 septembre prochain, une Journée pour les 20 ans de son Département Environnement et Agronomie. Le but : « Faire des 20 ans de la création du Département un moment festif et convivial ». On a envie de leur souhaiter un bon anniversaire. Malheureusement il existe un côté obscur de la force : le programme prévoit une conférence de Monsieur José Bové. Curieuse idée du « festif et convivial » !
Procès Monsanto-Johnson : quand la science capitule face au jury, Nicolas Hulot jubile
« Monsanto a-t-il omis d’alerter Monsieur Johnson d’un élément substantiel lui causant un dommage ? La réponse est oui ». Le verdict du jury de San Francisco dans l’affaire qui a opposé la société Monsanto au jardinier Dewayne Johnson est lourd de conséquences. Condamné à verser 290 millions de dollars de dommages, Bayer, qui vient de racheter la multinationale tant décriée, va faire appel.
Refusons la mainmise de l’Etat-gestionnaire sur le foncier agricole
Le Gouvernement prévoit une « grande loi foncière » à l’horizon 2019-2020. A ce titre, un véritable coup de balai semble nécessaire pour dépoussiérer une politique terrienne désuète[[Le statut du fermage n’a quasiment pas été retouché depuis près de 70 ans.]], qui s’avère totalement inefficace contre l’artificialisation des sols et bride le libre-échange de terres agricoles.
L’agriculture française peut-elle se passer de la PAC ?
Laurent Pahpy est l’invité (27 juin) de Frédéric Taddei sur Europe 1 pour débattre de la PAC et de l’agriculture française. Ecoutez l’émission.
Résumé
• De nombreuses distorsions continuent d’entraver les échanges internationaux agricoles. Même si ces derniers ont triplé en valeur depuis les années 2000, les 459 accords commerciaux recensés dans le monde ne parviennent pas à instaurer des espaces de commerce réellement libres.
• Le protectionnisme agricole continue de pénaliser fortement les agriculteurs et les consommateurs-contribuables européens. Certains produits restent très taxés aux frontières comme pour le poulet, le bœuf et le sucre pour lesquels les équivalents en taxes pour le consommateur atteignent respectivement 65 %, 91 % et 118 % en France. Les barrières non tarifaires constituent le nouveau protectionnisme de ce début de siècle. Leurs équivalents tarifaires européens s’élèveraient entre 16 % et 48 % selon les estimations.
• La souveraineté alimentaire, la volatilité des prix, la protection sanitaire, environnementale ou culturelle, le maintien de l’emploi ou la non-réciprocité dans l’élimination des obstacles commerciaux ne sont pourtant pas des contre-arguments suffisants face aux vertus du libre commerce.
• Pour enfin ouvrir les échanges agricoles internationaux, l’IREF propose de libérer l’agriculture française du joug administratif, d’appliquer la reconnaissance mutuelle des normes, d’adopter une politique de libre-échange unilatéral et de concentrer tous les efforts diplomatiques dans l’élimination des obstacles commerciaux subsistants.
Loi alimentation : des solutions trompeuses pour des constats erronés
Malgré son ambition affichée, le projet de loi alimentation débattue à l’Assemblée nationale est loin de s’attaquer aux racines des problèmes agricoles français. Elle risque au contraire d’aggraver la compétitivité et les revenus des agriculteurs.
La Commission européenne propose un budget en baisse de 5 % pour la Politique agricole commune (PAC) de ces prochaines années. Les corporations (syndicats et interprofessions) et les décideurs politiques se sont empressés de crier au scandale. Pourtant, la libération des agriculteurs du joug administratif serait bien plus adaptée pour répondre au drame agricole français. La réduction des subventions pourrait alors atteindre 100 %.
Dans une interview accordée au magazine La France Agricole (14 mars), Laurent Pahpy rappelle les propositions de l’IREF pour une réforme de l’agriculture française. Lire.