Malgré son ambition affichée, le projet de loi alimentation débattue à l’Assemblée nationale est loin de s’attaquer aux racines des problèmes agricoles français. Elle risque au contraire d’aggraver la compétitivité et les revenus des agriculteurs.
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La Commission européenne propose un budget en baisse de 5 % pour la Politique agricole commune (PAC) de ces prochaines années. Les corporations (syndicats et interprofessions) et les décideurs politiques se sont empressés de crier au scandale. Pourtant, la libération des agriculteurs du joug administratif serait bien plus adaptée pour répondre au drame agricole français. La réduction des subventions pourrait alors atteindre 100 %.
Dans une interview accordée au magazine La France Agricole (14 mars), Laurent Pahpy rappelle les propositions de l’IREF pour une réforme de l’agriculture française. Lire.
Après avoir fait preuve d’une honnêteté intellectuelle toute relative lors de sa dernière émission sur la crise laitière, Élise Lucet récidive en traitant du sujet des pesticides. Ces derniers ont fait l’objet d’un reportage à charge dans Cash Impact diffusé sur France 2 mardi dernier.
On étouffe nos agriculteurs en prétendant les protéger
L’article de Laurent Pahpy sur les agriculteurs français et sur les réformes à faire est publié par le quotidien Le Figaro dans son édition du 28 février. Lire.
L’Etude sur l’agriculture est présentée dans le quotidien Les Echos du 2 mars. Lire.
Agriculture française : un fonctionnaire pour 20 exploitations
Troisième exportatrice mondiale il y a encore 15 ans, la France est passée en sixième position, derrière les Pays-Bas et l’Allemagne.
• Troisième exportateur mondial il y a encore 15 ans, la France est passée en sixième position, derrière les Pays-Bas et l’Allemagne. Cette chute de compétitivité s’accompagne d’une baisse drastique des revenus de très nombreux agriculteurs : un tiers d’entre eux a gagné moins de 350 € par mois en 2015.
• Une véritable technostructure administrative est pourtant au chevet de l’agriculture avec près de 1 fonctionnaire pour 20 exploitations. Le contribuable finance le secteur à hauteur de 33 milliards d’euros, soit environ 100 € par ménage et par mois. Il serait plus rentable pour de nombreux exploitants de toucher directement leur subvention sans travailler plutôt que de continuer leur activité.
• En plus d’une gestion particulièrement dispendieuse, les organismes publics et parapublics tels que les SAFER, les chambres d’agriculture ou les interprofessions constituent de véritables corporations au service d’intérêts politiques ou syndicaux et au détriment de la concurrence, de l’innovation et de la liberté d’entreprendre des producteurs minoritaires.
• Face aux dérives politiques et corporatistes de la technostructure administrative limitant la compétitivité des agriculteurs français, l’IREF propose de privatiser et mettre en concurrence la plupart des organismes la composant, d’abandonner progressivement les subventions et de limiter la réglementation pour permettre aux agriculteurs français de répondre aux enjeux de notre époque de manière durable et autonome.
A l’issue des Etats Généraux de l’Alimentation, Stéphane Travert propose de garantir une meilleure rémunération aux agriculteurs en indexant le prix de vente sur leurs coûts de production.
Alors que la société Lactalis est éclaboussée par une affaire sanitaire et que certains producteurs se restructurent difficilement avec la fin des quotas laitiers, Élise Lucet a offert aux téléspectateurs une véritable leçon de populisme journalistique. « Produits laitiers : où va l’argent du beurre ? », c’est le titre qu’a donné la journaliste de la télévision d’État à son reportage diffusé mardi dernier sur France 2. Tour d’horizon des raccourcis avec la réalité.