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Retraites : l’égalitarisme pris au piège de ses excès

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Les revendications des syndicats et des partis d’opposition à la réforme des retraites se prévaut toujours de l’égalité. Pourtant leur égalitarisme devrait les conduire à tempérer leurs cris d’orfraie.

Car si ceux qui ont commencé à travailler tôt peuvent percevoir leur retraite après 44 ans de cotisation, un jeune homme qui a débuté à 16 ans pourra donc faire valoir ses droits à pension à 59 ans. Il recevra, en moyenne, sa retraite pendant 5 ans de plus que ceux qui partiront à 64 ans en ayant cotisé également 43 ans. Ceux qui auront commencé à travailler plus tard fianceront donc la retraite de ceux qui ont commencé plus tôt. Est-ce bien juste ?

Les personnes qui ont dépassé l’âge légal de 64 ans, tout en ayant cotisé moins de 43 ans, auront la possibilité de prendre leur retraite mais se verront appliquer une décote sur leur pension. Mais s’ils partent à 67 ans, ils n’auront pas de décote. Est-ce bien juste ?

Enfin, comble d’injustice : l’espérance de vie des femmes à 65 ans est de 23,2 ans tandis que celle des hommes n’est que de 19,8 ans. Les femmes vont donc en moyenne recevoir leur pension pendant plus longtemps.

L’égalitarisme montre ici ses limites que ni la Nupes, ni le RN ni M. Aurélien Pradié n’ont bien mesurées. Mais ces inégalités soulignent surtout les défauts d’un système par répartition, que ne connaitrait pas un système par capitalisation dans lequel chacun recevrait en fonction de sa cotisation et de son âge – choisi librement – de départ à la retraite.

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4 commentaires

Oncpicsou 17 février 2023 - 7:48

Les femmes sont pénalisées, rendez vous compte, avec 8 ans d’espérance de vie supplémentaire elle ne toucheront en moyenne que près de 100 000 Euros de plus que les hommes!

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Oncpicsou 17 février 2023 - 8:02

… et un enfant ayant commencé dans le spectacle, ou mannequin à 6 ans touchera t il une retraite à 50 ans? …tout en profitant de l’intermittence et continuant de travailler évidemment.

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Oncpicsou 17 février 2023 - 8:20

En y reflechissant, une personne n’ayant pas eu d’enfant ne devrait pas avoir droit à une retraite par repartition. Elle devrait payer des cotisations de repartition pour la retraite de ses parents et placer les économies réalisées sur l’absence d’enfant à elever dans de la capitalisation… corrigeant ainsi les conséquences de la baisse de la natalité.

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Jonathan Rien (de l'état) 17 février 2023 - 1:09

A la lecture de l’article, on voit une nouvelle fois clairement que la soi-disant « justice sociale » n’est qu’un leurre (un « piège à cons » qui ne dit pas son nom: communisme) car elle n’existe pas tout simplement. Par ailleurs, il est de toutes façons aberrant que ce soit l’état qui décide de ces choses-là. Ma retraite et ma sécu sont mon affaire et non « l’affaire de tous » à travers l’état. Non, je n’ai aucune confiance ni en l’état, ni en ma banque. A ceci près que la grande différence, c’est que je peux choisir ma banque et les instruments de placement à disposition, comme je peux également ne pas avoir de banque. Avec l’état, on ne choisit rien. Et pire, rien n’est contractuel. Avec l’état, on ne cotise pas (le terme est erroné), on paie juste des impôts et les retraites sont reconstituées dans chaque budget annuel. Ce qui signifie que l’état s’arroge le droit de rogner (arbitrairement) comme il veut (rien n’est contractuel) soit en bloquant le montant de la retraite, soit en le révisant, au gré du vent. Un peu de comm’ et ça passera. Et donc, rien que pour ces aspects-là, la capitalisation est bien meilleure càd. plus saine que la répartition. Quant aux aspects financiers, il est clair que la capitalisation n’amène que des avantages et encourage le travail. En effet, pourquoi devrais-je m’emmerder à travailler pour les autres et cela plus longtemps pour en arriver au même résultat au final ?

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