Faut-il voir dans la décision du Conseil d’État un lien avec la condamnation de Nicolas Sarkozy ? L’ancien Président de la République a été condamné, notamment, sur la base d’écoutes téléphoniques avec son avocat. Le Conseil d’État, dans une décision du 3 mars, estime que « la téléconsultation ne suffit pas à garantir dans tous les cas le secret des échanges entre l’avocat et son client » et qu’il convient d’autoriser les individus à se rendre chez leur avocat même après 18 heures malgré le couvre-feu.
Il faudrait donc rajouter la case “rendez-vous avec un professionnel du droit ne pouvant être reporté”, à l’attestation dérogatoire. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Va-t-on pouvoir y ajouter également « achat de biens et services essentiels », et permettre de rouvrir les commerces ? Car si les rendez-vous avec un avocat sont considérés comme suffisamment importants pour déroger au couvre-feu, alors tout acte considéré comme essentiel par les individus et les entreprises pourrait l’être aussi.