Dans une note publiée le 18 novembre, la Cour des comptes souligne la mauvaise gestion des ressources humaines de la Police nationale et les effets pervers de l’augmentation des effectifs pour répondre à l’insuffisance de performance de celles-ci.
En dix ans, les policiers ont crû de 21% (8 000 supplémentaires entre 2015 et 2020) et ils ont pu bénéficier parallèlement du concours des polices municipales et des entreprises de sécurité privée qui se sont développées et rassemblent respectivement 35 000 et 189 000 salariés (contre 141 000 en 2011).
Dans le détail, voici l’évolution de la répartition des effectifs par action du programme Police nationale de 2010 à 2020 :
Les chiffres mettent en évidence une baisse continue de la présence policière sur la voie publique et une désaffection de l’ensemble de la filière investigation. Le coût moyen d’un ETP a aussi augmenté de 20% sur la même période, passant de 33,7 à 40,2 K€.
Le constat de la Cour est donc sans appel : la croissance de la masse salariale a produit un effet d’éviction au détriment des équipements et des dépenses de fonctionnement. Au-delà des hourvaris quotidiens des médias sur la question de l’insécurité, il semble bien qu’aucun gouvernement ne se soit sérieusement attaqué à ses causes et à l’efficacité de son traitement, à savoir la rationalisation de l’emploi des effectifs et le lien entre immigration incontrôlée et insécurité.
4 commentaires
Pour la Cour des comptes, les moyens alloués à la Police nationale sont mal gérés
Est-ce qu’il est possible de lister ce qui est bien géré dans la fonction publique Française à part les taxes ? on n’arriverait pas à remplir une ligne.
Pour la Cour des comptes, les moyens alloués à la Police nationale sont mal gérés
Bonjour,
ETP, je suppose que c’est « équivalent temps plein », mais ETPT ?
Par ailleurs pourquoi pointez-vous une « désaffection de l’ensemble de la filière investigation », alors que les effectifs « mission de police judiciaire et concours à la justice » ont augmenté de 10 % ?
Quant à la baisse des effectifs consacrés à la sécurité routière, elle est probablement liée à la hausse du nombre de radars, et à la « privatisation » des contrôles de vitesse, rendant moins nécessaire la présence des policiers sur la route. Il n’est d’ailleurs pas certain que la sécurité routière y gagne, mais ceci est un autre débat.
La diminutions des effectifs PN sur le terrain est compensée (ou pas ?) par l’augmentation des effectifs de Police Municipale.
Enfin, je remarque que les effectifs de commandement, RH et logistique augmentent plus que les effectifs totaux, mais ça c’est une tendance générale dans bien des métiers…
Pour la Cour des comptes, les moyens alloués à la Police nationale sont mal gérés
Bonjour, en réponse à Patrice, l’inflation des effectifs « improductifs » est plus qu’une tendance générale. En effet, c’est à l’mage de l’administration française qui passe de 1,8 M fonctionnaires pour gérer 55 M de Français en 1980, à 5,7 M fonctionnaires pour ne gérer que 22 % de population en plus, c’est à dire 67 M Français. Pourtant en 1980, la France, 3 ème puissance mondiale (à l’époque…) n’était un pays sous administré, bien au contraire, tout fonctionnait à merveille dans nos administrations et le pays était irrigué par les services publiques. L’informatique, puis la digitalisation auraient encore du améliorer le ratio et bien non, c’est l’inverse.
Que s’est-il passé ? Jean Lefèbvre a sans doute la réponse « j’ai glissé chef »…et désormais notre si beau pays et le plus imposé au monde. Merci
Pour la Cour des comptes, les moyens alloués à la Police nationale sont mal gérés
Aucun service, je dis bien aucun, n’est géré correctement en France ! Ce qui est normal puisque ce sont des fonctionnaires incompétents qui s’en occupent.
Imaginez une boite privée qui, constatant un déficit, demanderait à la population de boucher le trou…!
C’est pourtant ce qui se passe dans l’administration. Ah, il nous manque de l’argent pour boucler notre budget, pas de problème, l’on demande aux contribuables de payer sans broncher.
Il est grand temps d’arrêter ce qui constitue une énorme escroquerie.
Seul le secteur privé doit gérer, et sous contrôle obligatoire, avec notification dans la constitution.