Le bilan trimestriel sur les défaillances d’entreprises françaises du cabinet d’étude Altares confirme la tendance inquiétante de 2020 : une partie des entreprises françaises sont maintenues à flot de manière totalement artificielle par l’État. Alors que la France a connu en 2020 le plus faible nombre de défaillances d’entreprises depuis 30 ans, ce nombre continue de diminuer au premier trimestre 2021. De janvier à mars, il y a eu 7 400 défaillances contre près de 11 000 sur la même période l’année dernière, soit une baisse de 33 %.
Cette situation est d’autant plus inquiétante que 79 % des entreprises qui se présentent aujourd’hui devant les tribunaux de commerce sont mises en liquidation. Avant la crise, le taux n’était que de 68 %. Un phénomène qui concerne essentiellement les TPE de moins de cinq salariés dont les dirigeants ont perdu l’envie de se battre. Combien seront-ils dans ce cas dès que les aides cesseront, qu’il faudra rembourser les prêts et que l’Urssaf mettra en œuvre ses procédures de recouvrement ? N’aurait-il pas mieux fallu distribuer des aides ciblées plutôt que d’arroser sans discernement et dilapider l’argent des Français ?
