Le Collège de philosophie organisait ce week-end un colloque sur « Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture » à la Sorbonne avec plusieurs invités de marque. Derrière le titre, un brin provocateur, se cache l’inquiétude d’une partie des universitaires, des journalistes et des politiques devant la montée en puissance du wokisme. Preuve que ce colloque dérangeait, Libération s’est fendue d’un article critiquant la mainmise des conservateurs sur l’opposition au déconstructivisme. Pourtant, un rapide coup d’œil aux invités vient contredire aisément l’argument du quotidien de gauche : le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, l’ancien membre du Conseil constitutionnel Dominique Schnapper, l’ancien dessinateur du Monde Xavier Gorce, l’ancien éditorialiste du Nouvel Obs Jacques Julliard, l’écrivain et essayiste Pascal Bruckner, etc. La plupart des orateurs sont, avant tout, des chercheurs ou intellectuels reconnus pour la qualité de leurs travaux mais surtout pour avoir défendu l’universalisme et la neutralité axiologique dans la recherche. Ils ont tous montré leurs inquiétudes devant la montée des mouvements woke, islamo-gauchiste ou déconstructivistes. La tenue de cette conférence a été menacée jusqu’au bout, puisque les opposants ont manifesté avec force devant la Sorbonne et ont fait pression pour qu’elle soit annulée. La présence du nouveau président du HCERES (Haut Conseil de l’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur), Thierry Coulhon, a fait souffler un vent de panique dans le monde universitaire woke puisqu’il a été chargé par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de surveiller de près l’influence de ces mouvements et de sanctionner ses représentants. Il semblerait donc que les autorités publiques aient pris de conscience du phénomène. Il ne manque plus que les actes.
Le wokisme colonise l’université
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2 commentaires
Il est certain que les actes vont manquer. Les raclures envoient de belles paroles et continuent de ruiner le pays. Je parie que dans un an rien aura changé, bien au contraire. Mais que de paroles et d’écrits auront été déversés.
On a laissé entrer le loup dans la bergerie et à présent on se demande comment le faire sortir mais les actes tardent à se faire sentir. Il serait grand temps de remettre un peu d’ordre dans ce fourbi plutôt que de palabrer…