« Un mouvement de grève au sein du Journal du Dimanche nous empêche de publier votre édition du 16 juillet 2023 dans sa version numérique comme dans sa version papier. » Cela fait plus d’un mois que la rédaction du JDD est en grève car elle est contre la nomination à sa tête de Geoffroy Lejeune (ex-Valeurs Actuelles). Les grévistes considèrent que cette nomination serait une « atteinte très grave à l’indépendance des rédactions et à l’impartialité des informations ». Pour eux, M. Lejeune serait un journaliste marqué à l’extrême droite et derrière sa nomination se cacherait la volonté de Vincent Bolloré et d’Arnaud Lagardère de « mettre la main sur cette publication. « L’information n’est pas une marchandise » écrit aussi la rédaction du JDD dans son communiqué. Elle a même appelé le président de la République Emmanuel Macron à se « saisir au plus vite » des questions d’indépendance de la presse, dans une lettre publiée par Ouest-France. Bizarre manière de concevoir l’indépendance et la liberté de la presse. Lorsque l’Etat subventionne la presse et que les politiques s’en mêlent, les journalistes n’ont aucun problème de conscience. L’argent public n’a pas d’odeur. En revanche, si les milliardaires du privé investissent leur propre argent, cela devient dangereux.
Un lecteur régulier du JDD sait que cette publication est orientée à gauche. Le traitement de l’information n’en est pas pour autant complètement déformé. Contrairement à ce que pensent les grévistes, l’information est une marchandise : elle se cherche, elle se vend, elle s’échange. Respecter la vérité et les faits n’est pas incompatible avec un financement privé et ni avec la concurrence. Les exemples abondent. La rédaction se serait-elle mise en grève si Lagardère avait nommé un ex-directeur de L’Humanité Dimanche ? On peut en douter. Les grévistes savent que la presse se porte très mal et que presque tous les journaux ont de gros problèmes de trésorerie. La diffusion du JDD en France a baissé de 8 % en 2022 et le journal, qui ne compte que 20 000 abonnés numériques, est comme beaucoup d’autres en déficit depuis des années. Tout investisseur dans ce secteur a de grandes chances d’y perdre de l’argent. En trouver un pour s’y risquer est une énorme chance. Il est donc normal qu’il veuille au moins choisir le directeur de la rédaction. Mais, visiblement, pour les journalistes du JDD, il n’en est pas question, la seule attitude possible est de « faire de la résistance », au risque de couler le journal.
11 commentaires
Cela démontre, s’il le fallait encore, que la gauche est prête à tout pour imposer ses points de vue. La gauche engendre presque toujours la dictature. Il suffit de voir comment elle a noyauté les médias publics et l’EN. Bref, votons à gauche et nous deviendrons les esclaves des sandrine rousseau, mélenchon et autres individus révolutionnaires qui ne rêvent que de couper les têtes de ceux qui ne pensent pas comme eux. Cuba et le Venezuela ne sont pas loin !
Pas d’accord avec vous!
Le problème ce n’est pas la gauche et ceux qui votent pour elle.
Nous sommes en démocratie.
Le problème c’est ceux qui continuent comme en 2022 à voter pour la politique du « pas de vague », des « marches blanches », des « bougies et des bouquets de fleurs »
C’est aussi la démocratie !
Les cubains et les vénézuéliens comme les russes du temps de Staline et les chinois du temps de Mao ou les cambodgiens du temps de Pol Pot vont vous expliquer que la gauche c’est le nirvana !!!
Ce comportement « idéologique » en dit long sur l’honnêteté intellectuelle de ces… propagandistes ! (ils ne méritent plus le titre de journaliste)
Le couple presse et politique est nauséabond!!
Il suffit de passer en OFF pour comprendre leur jeu. La politique n’est que partisane mais jamais objective et constructive sur les enjeux de société.
La différence est alors privé publique……………
Les grévistes sont-ils payés ? Si non, ils finiront bien par se lasser.
Merci M Lecaussin, vous m’apprenez que le JDD est un journal de gauche, à mon grand désarroi, bien que je l’ai lu quelques fois, il me semblais que le JOURNAL DU DIMANCHE comme son nom ne l’indique pas, était un journal plutôt orienté catholique ou presque, on peut toujours se tromper, n’est ce pas!
Monsieur, on peut être catholique de gauche… Il suffit de lire La Croix ou Témoignage chrétien…
NL
Ces journalistes font grève sans avoir travaillé avec G. Lejeune c’est donc un a priori fort tendancieux.
S’ils réussissent à couler leur journal ils iront pointer au chômage !
Quand on est pas d’accord avec son patron , on va embaucher ailleurs !!! L’Humanité leur tend les bras