“Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde”. Nos députés devraient s’inspirer de cette phrase d’Albert Camus pour retravailler la loi dite contre le séparatisme. Parce que cette loi refuse de nommer l’adversaire, l’islamisme, pour préférer « renforcer la laïcité et conforter les principes républicains », elle risque fort d’être vouée à l’échec. Elle n’est qu’un assemblage de mesures contraignantes qui ratent souvent leur cible. L’État aura beau jeu de surveiller des associations sans risques et sans impact, laissant les grosses structures islamistes propager la radicalisation.
Pourquoi former tous les fonctionnaires à la laïcité, quand la plupart sont déjà absolument convaincus de son bien-fondé ? Pourquoi encadrer l’instruction en famille, ou l’école à domicile, dans son ensemble, quand on vise les écoles coraniques islamistes ? Il est temps que le gouvernement se montre aussi ferme face à l’islamisme qu’il l’est face au respect du couvre-feu. Le rôle de l’État est de protéger les citoyens de leurs ennemis, et pour cela, les ennemis doivent être nommés, et concrètement combattus.
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