Jordan Bardella, président du Rassemblement national et député européen, a dénoncé le projet de réforme des retraites du gouvernement – jugé injuste et brutal pour les catégories populaires et la classe moyenne. La mesure controversée prévoit l’élévation progressive de l’âge de départ en retraite jusqu’à 64 ans en 2030, et est justifiée par la nécessité d’anticiper l’impact du vieillissement de la population sur l’équilibre d’un système par répartition.
Un constat que l’eurodéputé rejette : « La génération de mes parents, soit 1962-1968, a pris quatre années de travail supplémentaire en une décennie alors que l’espérance de vie en bonne santé a stagné ». Pourtant, au cours de la dernière décennie, les femmes et les hommes ont vu leur espérance de vie sans incapacité sévère augmenter, respectivement de 2,1 ans et 1,11 an. Cet indicateur a progressé presque autant que l’espérance de vie globale. Nous vivons plus longtemps et en meilleure santé, une bonne nouvelle qui va à l’encontre de nombreux discours – comme ceux de M. Bardella.
Plus encore, la France fait partie des pays les mieux lotis avec un âge de départ à 62 ans, contre 65 ans en moyenne au sein de l’UE. En Allemagne et au Danemark, cet âge atteint jusqu’à 67 ans sans que cela ne constitue un frein à l’employabilité des seniors (respectivement 71,8 % et 72,3 % en 2021 – contre seulement 56 % pour la France). Bien entendu, cela implique des efforts considérables consacrés à la formation des seniors, comme nous pouvons le constater dans les pays nordiques.
Il est dommage que la comparaison avec l’étranger n’inspire pas davantage les responsables politiques comme M. Bardella, vraisemblablement hermétique à l’idée de trouver des solutions à un problème structurel. Sans le report de l’âge de départ et l’introduction d’une dose signifcative de capitalisation, le système français sera confronté à des problèmes inévitables de financement sinon d’effondrement.
5 commentaires
Ce que je ne comprends pas c’est tous ces crétins de médias aussi cons que nos politiques qui mettent la faute sur les retraités actuels qui majoritairement ont payés et travaillé bien plus que les fainéants de nos jours. Cherchez aussi ou est passé le fric alors que les retraités d’aujourd’hui étaient en activité et que qu’ils ont cotisés alors qu’il y avait il y a peu encore 1 retraité pour 4 ou 5 actifs. C’est peut-être là le vrai problème. Ensuite pourquoi payer des retraite même minimale pour les étrangers et fainéants qui viennent en France à l’âge de la retraite sans avoir jamais cotisé et ce depuis des années et demandez à l’inventeur de la Dette Française Macron ou il trouve 350 à 400 Millions à distribuer régulièrement a monde entier sauf à la population de son pays. Qu’il dépense près d’un million pour jouer au roi du pétrole au Qatar ce sinistre con, sans oublier ce qui va venir le JO qui ont toujours été des gouffres financiers pour les pays organisateurs. Enfin regardez aussi ce que représente le déficit des caisses de retraite alors que ce n’est que le dus de l’Etat pour payer les retraites de nombreux services publics pour lesquels l’Etat ne paye pas et fait une fois de plus payer les autres. Les chiffres sont comme ceux de l’inflation qui est largement moindre que chez les autres ! Les politiques et les Etats ne sont devenus que des structures ou nichent les fainéants et les escrocs, seul métiers ou l’argent coule à flots sans aucune responsabilité ni justificatif des dépenses.
Madame,
L’espérance de vie stagne et pourrait chuter avec le dossier des retraites aussi depuis bien des années.
Comme à chaque gouvernement qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, une mesure pansement est prise sans réelle anticipation et discussion globale avec tous les acteurs.
Donc avant de se baser sur l’espérance de vie uniquement, il faut aussi regarder le taux d’emploi des seniors qui est un classement décrété par une habitude aux environs de l’âge de 45 ans.
Devons nous former ou plutôt insister pour que cet âge ne rentre plus dans les critères de sélection des candidats soient disant trop cher sur le marché ?
Le beurre et l’argent du beurre…. Pour notre cher Capitalisme !
Nos politiques sont complètement déconnectés de notre réalité et il ne suffit pas de « traverser la rue » pour trouver un travail qui est obligatoirement un CDI règle là aussi tout autant discutable sur une réforme profonde d’une société trop tournée vers la généralisation du tertiaire.
Une réforme ne se réalise pas par des têtes pensantes qui n’ont qu’une partie de l’état des lieux et ne voit que par l’argent et ne regarde plus l’intérêt général.
Avis partagé côté M.Bardella et sans attache avec le bord politique . Les chiffres de l’INED montrent bien une stagnation de l’espérance de vie . Et on ne peut décemment comparer l’évolution démographique des décennies passées à celles qui nous attendent. Les conséquences de l’activité humaine irraisonnée ( alimentation, climat, pandémies etc…) font que la tendance a commencé à s’inverser . Nous sommes trop nombreux et la nature fait son travail . Alors travailler plus pour gagner quoi au final ? Il faut juste que les hommes reprennent leurs esprits et se battent pour leur vie et non pour leur porte monnaie …
Bardella a un discours qui plait à son électorat mais ce qu’il dit est faux. Il suffit de regarder autour de soi ou dans l’actualité. A chaque fois, et de plus en plus souvent, la personne qui décède a plus de 90 ans et certaines frôlent les 100 ans. Cet argument spécieux est souvent employé par les syndicats, les cheminots par exemple, pour défendre leur bout de gras en nous faisant croire que la moyenne, chez eux, est de 67 ans. Ouais, j’ai du mal à le croire. Que deux trois cheminots partent à 67 ans, ce n’est pas impossible, on doit avoir également ça dans les autres secteurs d’activité (Jean Teulé, écrivain, mort à 69 ans), mais en faire une généralité, cela relève du calcul politique. Ou bien alors, si, c’est vrai, c’est peut-être parce que les cheminots ont trop saucisson-picolé. Mais ça, ça ne doit pas entrer en ligne de compte pour l’âge de départ à la retraite. Certains, bientôt, auront plus de retraite que d’années de cotisation. Ma marraine à 96 ans et sa tante est partie à 106 ans. Veuve à 85 ans, elle ne voulait plus vivre seule. Les enfants l’ont prise à la maison en se disant: à 85 ans, elle n’est a plus pour longtemps. Prenons-la à la maison plutôt que de la mettre dans une maison (trop chère pour eux). Elle y est restée 21 ans sur leurs bras. Maurice, son gendre, je ne l’ai jamais entendu se plaindre. Mais bon, elle n’était pas une « vieille » difficile à vivre. Assez souvent, surtout pendant les repas de famille, entre la dinde et la bûche, elle chantait sans qu’on le lui demande. Toujours l’Internationale. On n’a jamais su pourquoi. Il faudrait demander au maire du XIIème arrondissement que ses enfants soit honorés comme ils le méritent. La mère a eu une belle fin mais les enfants se sont privés de tout, sans se plaindre, pendant 21 ans: plus de voyages, plus de sorties, il fallait toujours une personne à la maison pour veiller sur la mère et lui préparer sa Boldoflorine à 4 h!
Avant de regarder l’âge de départ dans les pays étrangers il faudrait peut-être se poser la question des régimes spéciaux français y compris la fonction publique . Un tel écart entre un cheminot ou autre et des personnes qui travaillent de nuit en horaire décalé pendant de nombreuses années vaudraient la même règle . Les petites retraites souvent dues au temps partiel , au périodes de chômage imposé par les grandes et moyennes sociétés ( sous-traitantes des grandes ) pour ajuster leurs effectifs à leur production . Cela depuis bon nombres d’années. Et maintenant très facilité par le recours aux missions d’intérim en permanence. Même les petites villes de province voient fleurir ces sociétés. Il est temps que les médias et autres organes d’informations approfondissent leurs études. Facile de regarder ailleurs. Ce système est ubuesque et doit s’arr^ter.