C’était il y a exactement 40 ans, le 30 mars 1981. Devant l’hôtel Hilton de Washington, un homme tire sur le président Ronald Reagan, en fonction depuis à peine deux mois. Blessé, Reagan est emmené à l’hôpital tandis que l’auteur de l’attentat, John Hinckley, est immédiatement arrêté. On découvre assez rapidement qu’il s’agit d’un déséquilibré qui avait fait ce geste pour impressionner l’actrice Jodie Foster, destinataire d’une lettre trouvée chez lui. Néanmoins, les conséquences de cet attentat raté sont multiples : la législation sur « l’irresponsabilité mentale » des accusés change en obligeant la défense à la démontrer, les antécédents psychiatriques sont désormais vérifiés pour les acheteurs d’armes à feu et le système de protection rapproché du président est modifié avec le secret total concernant ses déplacements.
Mais aujourd’hui, après la chute du communisme, on sait aussi que l’URSS préparait l’invasion de la Pologne au moment de l’attentat. Le fait que Reagan s’en sorte et revienne rapidement à la Maison Blanche a probablement dissuadé le leader du Kremlin… Quelle chance pour ceux qui ont vécu la chute du communisme à laquelle Reagan a largement contribué et pour nous aussi les libéraux, d’avoir eu Reagan à la tête des États-Unis, avec ses réformes libérales et sa volonté de toujours retreindre les pouvoirs du gouvernement. « Man is not free unless government is limited » (« L’homme n’est libre que si le gouvernement est limité »), disait Reagan. Pourvu que d’autres suivent son exemple.