Y a-t-il un jour en France sans que l’on entende, dans les médias ou chez les politiques, l’expression « dialogue social » ? A l’IREF, nous l’avons déjà dit : ce fameux dialogue social – une expression bien française – est le sésame de l’inaction. On sait maintenant que les rencontres syndicats-patronat-politiques n’aboutiront à rien car ils ne seront pas d’accord entre eux. Ou plutôt, les syndicats s’opposeront à toute tentative de réforme. Une nouvelle preuve vient d’en être donnée par Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Il vient de rejeter la « concertation sur les retraites » et l’a fait savoir au Premier ministre. Pourquoi discuter d’une réforme qui est vitale pour la France car le système est à bout de souffle ?
Laurent Berger a également rappelé au Premier ministre l’opposition de la CFDT à la réforme de l’assurance chômage, qui doit entrer en vigueur le 1er octobre, prévenant que le premier syndicat de France serait « un porte-voix virulent » contre la réforme. Il a réaffirmé le souhait de la CFDT que soit mise en place une « allocation » pour les jeunes et que le gouvernement fasse « pression sur les branches patronales quand elles ont bénéficié d’aides ».
Bonnes ou mauvaises, les réformes sont presque systématiquement rejetées par les syndicats, même par ceux qui se considèrent comme plus « ouverts » que d’autres. Il est donc temps de remplacer l’expression « dialogue social » par « monologue social ».
3 commentaires
Il est temps de remplacer l’expression « dialogue social » par « monologue social »
plutôt soliloque, quoique . . . .
Il est temps de remplacer l’expression « dialogue social » par « monologue social »
Monologue des partenaires sociaux pas uniquement des syndicats.
Le patronat est hypocrite et veut le beurre et l’ argent du beurre, celui ci devrait plutôt faire remarquer à l’ état qu’ il coute cher à tous et devrait réduire sa voilure.
Il est temps de remplacer l’expression « dialogue social » par « monologue social »
Tout à fait d’accord avec vous, il serait temps de couper les aides publiques aux syndicats
(comme au Danemark par ex)