Le virus Omicron se propage, et le gouvernement envisage difficilement d’alléger les contraintes sanitaires. Or, ces contraintes ont des conséquences directes sur la fréquentation de certains commerces, comme les boîtes de nuit, les bars ou les restaurants, mais également sur les commerces liés au tourisme. Pas d’inquiétude cependant, le quoi qu’il en coûte continue, et Bruno Le Maire a annoncé qu’il maintiendrait les aides sectorielles “tant que les mesures de restrictions sanitaires seront maintenues”. De quoi réjouir les commerces et désoler les contribuables, qui voient la dette de l’Etat, donc la leur, s’allonger. Non seulement on n’en voit plus le fond, mais on ne voit pas non plus le bout de la course sans but ni logique menée par le gouvernement Macron depuis deux ans.
Embrouillé dans des mesures pour les établissements scolaires, pour ceux qui reçoivent du public, pour les universités, pour les lieux de regroupement en extérieur, pour les événements culturels, pour les événements sportifs, le gouvernement multiplie les ordres et contrordres. Pendant qu’il s’occupe des entreprises, il délaisse les secteurs qui comptent vraiment pendant une épidémie : l’hôpital et la recherche, qui feraient bon usage d’une déréglementation bienvenue au plus fort de la crise et aujourd’hui reléguée au rang de souvenir.
Diriger un pays n’est pas si simple quand on décide de s’occuper de tout, et c’est bien pour cela que le bon sens recommande, justement, de ne s’occuper que de peu. Le gouvernement pourrait avoir la sagesse de recommander les précautions qui s’imposent aux professionnels des différents secteurs, pour les laisser ensuite traduire ces recommandations en mesures adaptées à leur clientèle, à leur situation. Les pouvoirs publics pourraient ainsi se concentrer sur la sécurité des Français, sur la réduction des dépenses publiques et sur l’allègement des réglementations qui pèsent sur leur quotidien.
Il est regrettable que le gouvernement en place n’en prenne pas le chemin, et pire, qu’aucun candidat au prochain mandat présidentiel ne semble pleinement le comprendre.