Le président russe Vladimir Poutine a indiqué que les frappes massives de missiles et drones jeudi contre l’Ukraine étaient sa réponse aux tirs de missiles américains ATACMS contre le territoire russe, une riposte finalement quelconque malgré sa mise en garde et sa menace d’escalade militaire adressée à l’Occident. Il a affirmé que 90 missiles et 100 drones explosifs avaient été utilisés. 117 cibles auraient été détruites. Si c’est la deuxième salve la plus intense du mois, elle n’en reste pas moins pas fondamentalement différente de la tactique suivie par l’artillerie et l’aviation russe depuis deux ans. Il a toutefois ajouté qu’il pourrait avoir de nouveau recours au missile de portée intermédiaire, IRBM, expérimental sans ogive nucléaire, l’Orechnik, utilisé la semaine dernière contre un site dans la ville ukrainienne de Dnipro. Il avait menacé de réutiliser cette arme et d’attaquer les pays occidentaux livrant des missiles ATACMS et Storm Shadow/Scalp si Kiev frappait une nouvelle fois la Russie avec ces armes, ce qui a été fait cette semaine. Le président russe a vanté les mérites de l’Orechnik, arme hypersonique de portée intermédiaire, soit jusqu’à 5.500 km, capable donc de frapper partout en Europe, et peut-être même la côte ouest des Etats-Unis. M. Poutine a également affirmé savoir combien de missiles de type ATACMS et Storm Shadow étaient en Ukraine, « où ils se trouvent exactement et combien doivent être livrés ». Il a également dit que la Russie pourrait frapper « des centres de prise de décision à Kiev ». Enfin, il a vanté le fait que la Russie produisait dix fois plus de missiles que « tous les pays de l’Otan réunis » et qu’elle allait encore accroître sa production. Tout indique au contraire que cette production est aujourd’hui équivalente à un petit tiers de celle de l’OTAN…
Poutine réitère ses menaces qui ne font plus peur
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