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Les dirigeants politiques parlent à nouveau de « justice fiscale », ce qui nous fait craindre le pire

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Le gouvernement Bayrou a multiplié, lundi et mardi, les rendez-vous avec les partenaires sociaux à Matignon, les groupes parlementaires chez les ministres en charge du budget de l’État et de la Sécurité sociale, en vue de la préparation du budget 2025. Patrick Martin du Medef a ouvert le bal pour un entretien où il a dit vouloir élargir la discussion envisagée par François Bayrou sur les retraites au “financement de la protection sociale” par de la “capitalisation” ou de la “fiscalité”. Écologistes et communistes sont attendus mercredi, avant LFI, jeudi. Les rencontres avec les autres organisations se poursuivront jusqu’à lundi prochain à la veille du discours de politique générale du Premier ministre devant l’Assemblée nationale, le 14 janvier. L’ex-Premier ministre Edouard Philippe, président du parti Horizons, et le chef des sénateurs Les Républicains Mathieu Darnaud ont insisté mardi sur la nécessaire baisse des dépenses publiques dans le budget 2025 pour réduire le déficit public français.

Reçus à Bercy, les socialistes ont agité la menace d’une censure s’ils n’obtenaient pas des “concessions remarquables” du gouvernement qui a, selon lui, déjà fait “une proposition de modification” de la contestée réforme des retraites. M. Bayrou avait proposé en décembre aux forces politiques de rouvrir une discussion, pendant neuf mois, sur la réforme controversée des retraites de 2023, sans la suspendre. Il avait affirmé croire qu’il pouvait y avoir une autre solution pour leur financement que le report de l’âge de 62 à 64 ans, évoquant un système “à points”.

Le ministre des Finances, Éric Lombard a jugé qu’il y avait des « convergences possibles avec le Parti socialiste, mais aussi avec le Parti communiste et avec les Verts”, en clair ne pas s’attendre à des baisses de dépenses, pourtant les plus élevées de la planète en proportion du revenu national. Alors que le gouvernement Barnier s’était engagé à baisser les prélèvements obligatoires, en fait à les augmenter moins que ce qui était prévu initialement, Eric Lombard n’a pas caché qu’il comptait procéder à des augmentations d’impôts temporaires (Milton Friedman disait que « rien n’est plus pérenne qu’un programme gouvernemental temporaire ») et limitées, comme à vrai dire tout en ce bas monde. Toutefois, le gouvernement a exclu une hausse de la TVA. Les différents interlocuteurs du gouvernement ont insisté sur la nécessité de pratiquer la « justice fiscale », mot valise désignant en fait généralement la hausse de la fiscalité sur les riches et classes moyennes supérieures.

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7 commentaires

Trasymsarl 8 janvier 2025 - 9:40 am

Pour pouvoir parler de “justice fiscale”, il serait bon de définir préalablement ce qu’est une “injustice fiscale”, c’est-à-dire identifier qui fait volontairement du tort à autrui et est donc responsable de cette “injustice”. Vu sous cet angle, force est de constater que cette”injustice” est créée et entretenue par l’Etat et les services fiscaux!
Cherchez l’erreur?

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Jojo 8 janvier 2025 - 2:42 pm

Pour arriver au pouvoir, il faut avoir d’excellentes qualités de communication, du charisme, des objectifs clairs, un manque de scrupule ajouté à une dose d’hypocrisie, et la maîtrise du processus démocratique et électoral.
Pour gouverner efficacement, il faut d’autres qualités, comme l’audace, la vision du futur, la fermeté, l’intelligence du management de l’État, le talent de la bonne décision.
Combien de gouvernants, après avoir été élus par le peuple, ou choisis par leurs copains, possèdent les qualités pour gouverner ? Bien peu et beaucoup se contentent du seul objectif de rester au pouvoir le plus longtemps possible.

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duriez 8 janvier 2025 - 2:23 pm

Quand des élus parlent de justice, je sais par expérience qu’ils n’ont pas conscience de la portée de cette expression,qu’sils agrémentent trop souvent à toutes las sauces.

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Jean-Aymar de Sékonla 8 janvier 2025 - 2:51 pm

La justice fiscale c’est zéro impôt sur le revenu et 100% de TVA

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Albatros 8 janvier 2025 - 3:10 pm

Les choses les plus limitées, il semble bien que ce soient la vision, le courage, la culture et l’honnêteté de ce pléthorique personnel politico-administrative, élite autoproclamée d’un pays qu’il mène tout droit au naufrage.

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le pote âgé 8 janvier 2025 - 4:02 pm

Diminuer les dépenses veut dire ne plus jeter l’argent par les fenêtres ! Les retraites en sont un bon exemple, concernant les élus et les hauts fonctionnaires car là on ne parle pas de petites cuillères mais carrément de louches.
Un plafond pour le calcul des pensions diverses et variées qui limiterait le “global” pension, mais aussi qui limiterait les “charges” ( frais divers, voiture et chauffeur, sécurité ) assumées “à vie” par le contribuable. Ce ne sont pas des milliards d’€ mais des millions d’€ qui pourraient rétablir un semblant de “justice sociale” !
Dans le même sens, un plafond de cumul des rémunérations et un contrôle des “dépenses de représentation” en fonction de l’activité de l’élu ou du haut fonctionnaire.

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PM54 8 janvier 2025 - 4:59 pm

Pour moi, justice fiscale = impôt pour tout le monde. Un peu moins d’un français sur deux paie l’impôt. Une bouchée pour les plus démunis, une bouchée pour une administration de plus en plus obèse et une bouchée pour l’entre-soi qui nous gouverne, plus encore une bouchée pour notre tuteur supranational. Ce sont les mêmes qui s’endettent pour payer leur logement et la taxe d’habitation qui va avec et qui paie en même temps les logements sociaux et les réhabilitations des quartiers défavorisés.

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