La Russie mène une campagne de sabotage en Europe « d’une témérité stupéfiante » tout en intensifiant sa doctrine nucléaire pour effrayer les autres pays et les dissuader de soutenir l’Ukraine, a déclaré vendredi le chef du renseignement extérieur britannique. Richard Moore, chef du Secret Intelligence Service (MI6), a déclaré dans un discours prononcé à l’ambassade du Royaume-Uni à Paris pour célébrer le 120e anniversaire de l’Entente cordiale, un accord qui a forgé les relations franco-britanniques. que si le président russe Vladimir Poutine parvenait à réduire l’Ukraine à un État vassal, il ne s’arrêterait pas là . « Notre sécurité – britannique, française, européenne et transatlantique – sera mise en péril », a-t-il déclaré.
Face aux alliés européens indécis et aux éventuels sceptiques de la future administration de Donald Trump aux Etats-Unis quant au soutien à l’Ukraine, le chef du MI6 estime que le coût de l’inaction serait beaucoup plus élevé. « Le coût de l’inaction serait infiniment plus élevé. Si Poutine réussit, la Chine en mesurera les conséquences, la Corée du Nord sera enhardie et l’Iran deviendra encore plus dangereux », a-t-il averti, ajoutant « le coût du soutien à l’Ukraine est bien connu, mais le coût de ne pas le faire serait infiniment plus élevé ».qu’il s’agisse de la Chine, de l’Iran, du terrorisme islamiste ou du conflit au Moyen-Orient.« Nous n’avons pas encore pris toute la mesure de l’impact sur la radicalisation des combats et des terribles pertes de vies innocentes au Moyen-Orient après les horreurs du 7 octobre », a-t-il ajouté.
Les ambitions nucléaires iraniennes font peser une « menace sécuritaire » majeure sur le monde, a-t-il ajouté, alors que des pourparlers se tenaient à Genève entre l’Iran, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni pour évoquer le dossier nucléaire iranien, la Russie et la situation au Moyen-Orient, à moins de deux mois du retour à la Maison Blanche de Donald Trump. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), chargée de surveiller le programme nucléaire iranien, a confirmé le projet de Téhéran d’installer quelque 6.000 nouvelles centrifugeuses pour enrichir de l’uranium à un faible niveau, selon un rapport confidentiel fuité vendredi.