En Juillet dernier, les banques irlandaises subi des « tests stress » de la part du Comité de Bâle. Quatre mois plus tard, ils ont mis le pays à genoux.
La Bank of Ireland revendique un ratio core Tier 1 d’environ 8%, mais le marché refuse de lui prêter. Les banques grecques, portugaises et certaines banques espagnoles ont aussi été exclues des marchés du financement du secteur privé. Ce scepticisme des investisseurs met en évidence une faiblesse majeure des règles de contrôle du Comité de Bâle.
Mais les différences peuvent aussi refléter la diversité des traitements nationaux des risques similaires. Certains craignent aussi qu’en s’appuyant sur la performance passée de calculer des pondérations de risque peut amplifier les fluctuations cycliques. Les banques pourraient augmenter les prêts hypothécaires dans les pays qui n’ont pas l’expérience d’un effondrement du marché immobilier en raison de fonds propres moins élevés.
Les actions du comité de Bâle n’offrent pas de solution miracle. Bâle 3 est également censé introduire un ratio de levier butée selon l’actif total plutôt que des risques pondérés, pour éviter des emprunts trop agressifs. Mais cette proposition est la victime d’un différend transatlantique sur la façon de le calculer.
Face à cette perte de confiance dans les bilans, les banques devront fonctionner avec des ratios de capital beaucoup plus élevés, une leçon que les banques grecques et irlandaises ont apprise beaucoup trop tard. (Simon Nixon, 24/11, Résumé)