La révolution roumaine anticommuniste a commencé il y a exactement 30 ans. Le 16 décembre 1989, une manifestation spontanée a lieu à Timișoara, une grande ville de l’ouest du pays, pour protester contre l’expulsion par la Securitate d’un pasteur protestant, László Tőkés, membre de la minorité hongroise de Roumanie. En seulement quelques jours, plus de 100 000 personnes ont manifesté dans cette ville, demandant la fin de la terrible dictature communiste de Ceausescu. J’ai voulu rappeler les événements tels que je les ai vécus.
Mais à cette occasion, j’ai voulu aussi mettre en garde les jeunes générations (et pas seulement) contre les dangers de cette idéologie. Au moment où les discours marxisants dominent les débats, où une jeune anticapitaliste comme Greta est idolâtrée par les « progressistes » (et pas que) et sacrée personnalité de l’année pour le Time ; au moment où plusieurs partis politiques français, des intellectuels ou des journalistes n’hésitent pas à demander « plus de marxisme » dans ce pays ; au moment où une radio publique, France Inter, propose même des « cadeaux anticapitalistes pour un Noël… rouge » ! … Dans des moments comme ceux-là, il faut raviver les feux de la mémoire, ressusciter au besoin les crimes et l’horreur, rappeler encore et encore l’enfer qu’a été ce « rouge » pour des dizaines de millions de personnes dans le monde.
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