Ailleurs, leur nom est gravé à l’entrée des monuments, donné aux hôpitaux, aux universités ou aux laboratoires qu’ils ont financés. En France, on les insulte parce qu’ils ont donné.
Beaucoup : Pinault et Arnault, 300 millions d’euros ; la société Total, 100 millions ; bien d’autres, comme L’Oréal, Apple, Disney, des dizaines de millions. Tout cela en moins de 48 heures, pour la reconstruction de Notre-Dame-de-Paris. Un record et une source de fierté. Sauf pour certains Français qui s’en sont pris aux riches donateurs coupables d’avoir de l’argent et de l’offrir. A tel point que l’un d’entre eux, parmi les principaux, a déclaré vouloir renoncer aux avantages fiscaux auxquels il a droit. Situation honteuse mais ô combien révélatrice de l’impact qu’ont toujours les idées marxistes dans ce pays !
Il est normal que les riches puissent donner de l’argent et de la manière qui leur convient … Sans oublier de quelle œuvre ils sont à l’origine. LVMH fait la gloire de la France dans le monde entier et embauche à tour de bras. Troisième plus grand employeur français en 2018 (13 500 emplois créés cette année-là ; en moyenne, entre 2500 et 3000 par an), et il réalise pourtant 90 % de ses ventes hors de France. La marque devrait être une fierté pour les Français. Mais ils préfèrent critiquer son fondateur. Avec Jean-Philippe Delsol, nous avons consacré un ouvrage aux riches et à leur rôle de créateurs d’emplois et de donateurs. Aujourd’hui, les deux tiers d’entre eux sont des entrepreneurs qui créent des centaines de milliers d’emplois et des richesses dont le pays a besoin. Notre comportement envers eux est absolument minable et contribue à les chasser vers d’autres cieux plus accueillants.
Rappelons que, contrairement à une tenace idée reçue, les dons privés (2.6 Mds d’eurso/an) en France sont très inférieurs à ceux d’autres pays : au Royaume-Uni c’est dix fois plus et en Amérique, ils dépassent 300 Mds d’euros par an. Au lieu de les critiquer, on devrait les encourager. C’est grâce à eux que le patrimoine français pourrait être sauvé.