France
La grève des contrôleurs aériens prévue jeudi devrait conduire à des annulations de vol en pagaille un peu partout en France, jusqu’à trois vols sur quatre à Orly, alors que le principal syndicat des aiguilleurs du ciel menace déjà d’une nouvelle grève pour le pont de l’Ascension les 9, 10 et 11 mai. Les syndicats, qui se sont engagés à respecter une trêve olympique en matière de grève, sans préjuger visiblement d’actions un peu avant, réclament des hausses de salaires en contrepartie d’une réforme visant à augmenter la productivité et les performances. Ces hausses seraient financées non par le contribuable mais par les compagnies aériennes… qui les répercuteraient évidemment sur les passagers. La France est la championne d’Europe des grèves du contrôle aérien avec une « part de marché » dans cette activité particulière de 77 %, quatre fois plus grande que celle de son dauphin, l’Italie… User et abuser de situations de monopoles naturels dans les transports pour obtenir par la menace de grèves paralysantes des avantages dont les salariés du secteur concurrentiel ne pourraient jamais rêver, comme l’ont illustré les concessions obtenues lundi par les syndicats de la SNCF ; une habitude du fameux modèle social français que le monde entier se garde bien d’imiter…
Argentine
Le président libertarien de l’Argentine, Javier Milei a annoncé mardi matin que son pays avait enregistré son premier excédent public trimestriel, certes modeste (300 millions d’euros) depuis 2008, un « exploit historique » selon lui. « Si l’État ne dépense pas plus qu’il ne perçoit et n’a pas recours aux émissions (de monnaie), il n’y a pas d’inflation. Ce n’est pas de la magie », a ajouté M. Milei. Ce dernier a lancé un programme d’économies drastiques dans des dépenses souvent clientélistes, inefficaces, voire assimilables à du détournement de fonds, avec notamment des emplois fictifs, surnommés les gnocchis, dans la fonction publique. L’inflation, qui était monté à 290 % au moment de son arrivée au pouvoir, en décembre, recule depuis lors, à 11 % sur le seul mois de mars. Comme quoi, les réformes radicales, non dénuées au passage de coûts sociaux pour une population « biberonnée » depuis des décennies à l’étatisme, ça peut obtenir des résultats rapides…
Ukraine
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a annoncé, mardi en Pologne, une aide supplémentaire de 500 millions de livres sterling et la fourniture de nouvelles munitions à l’Ukraine confrontée à « une menace existentielle », selon lui. Il s’agit notamment de 60 embarcations pour commandos, de 1.600 missiles de défense antiaérienne, de missiles de longue portée Storm Shadow, ainsi que des munitions pour armes légères. De son côté, la Russie, qui prétend qu’elle intensifiera ses raids de missiles sur des infrastructures et centres logistiques ukrainiens, sous réserve qu’elle en ait les moyens, en riposte à l’arrivée imminente d’armes et munitions américaines, a révisé à la hausse sa prévision de croissance cette année, de 2,3% à 2,8%. Un rebond, au demeurant moindre que celui de l’Ukraine, qui s’explique presque entièrement par la production d’armes et de munitions financée par l’État. Ce qui, au passage, interroge sur la pertinence du PIB en tant qu’indicateur du revenu d’un pays, censé refléter la quantité de biens et services dont dispose la population. En clair, si les Russes veulent manger des boulons et des obus, ils auront l’embarras du choix.
2 commentaires
3.2 % de croissance pour la Russie selon le FMI.
Je n’ai pas l’impression que les Russes mangent des boulons et des obus. En revanche, les ukrainiens meurent en masse sur le front…
Ce sont les Russes qui meurent en masse en s’attaquant à un pays souverain. Les Ukrainiens défendent leur pays. L’économie russe est en état de guerre, la croissance ne veut rien dire. C’est à moyen et long terme que les comptes seront faits…