« Nous tournons la page de l’inflation », a assuré la Maison-Blanche. Les prix à la consommation ont en effet connu en août leur plus faible hausse depuis février 2021 aux États-Unis, alors que le sujet est crucial pour l’élection du 5 novembre. L’inflation est tombée en août à 2,5% sur un an contre 2,9% en juillet, soit son plus bas niveau depuis février 2021, selon l’indice CPI publié par le département du Travail. Cela a un peu surpris les analystes, qui tablaient sur 2,6%, selon le consensus de Market Watch. Sur un mois seulement, l’inflation est de 0,2% en août, identique à celle du mois précédent et conforme à ce qui était attendu. L’inflation avait atteint un pic de 9,1% en juin 2022, tiré par la reprise économique après le Covid et l’invasion de l’Ukraine, et du jamais vu depuis le début des années 1980.
Toutefois, si on ne prend pas en compte les prix de l’alimentation et de l’énergie, plus volatils, l’inflation dite sous-jacente rebondit sur un mois, à 0,3% contre 0,2%, stable sur un an à 3,2%. La banque centrale américaine se préoccupera sans doute de ce rebond de l’inflation sous-jacente, sans que cela remette en question sa détermination d’enfin commencer à abaisser ses taux la semaine prochaine, après les avoir relevés pour lutter contre l’inflation au prix d’un ralentissement de l’activité économique. Cette inflation sous-jacente pourrait l’inciter à opter pour une baisse prudente d’un quart de point de pourcentage, « vingt-cinq points de base » selon le jargon des financiers, alors que la majorité des analystes pronostiquait jusqu’ici cinquante points. Une baisse des taux de la Fed signifie que les ménages et les entreprises aux États-Unis pourront emprunter de l’argent à un coût moins élevé. Les taux d’intérêt en zone euro et aux États-Unis évoluent généralement plus ou moins de concert.