La présente étude s’attache à prévoir l’influence des allègements de charge sur les entreprises annoncés par Manuel Valls lors de son discours devant l’Assemblée mardi 8 avril (20 milliards d’euros d’allègement au titre du CICE, et 4,5 milliards d’euros au titre de la suppression des cotisations URSSAF pour les salariés au SMIC et de la baisse des cotisations pour les salariés jusqu’à 1,6 SMIC).
Les prévisions de l’étude reposent sur des hypothèses conjoncturelles très optimistes :
– Une baisse réelle du coût du travail, c’est-à-dire une absence de répercussion de la maîtrise des déficits publics sur les entreprises
– Une anticipation de croissance de l’ordre de 1% de la part des entreprises et des consommateurs pour l’année 2014
– Un besoin d’emplois proportionnel à la croissance (1%), c’est-à-dire une utilisation optimale du capital et du travail et une absence de substitution entre les facteurs pour 2013 et 2014
– Une productivité stable entre 2013 et 2014
Conclusions
– Un effet réel sur l’emploi …
Dans les hypothèses précédentes, les allègements annoncés par Manuel Valls devraient permettre de créer entre 106 000 et 137 000 emplois d’ici la fin de l’année 2015.
– … mais à l’impact mitigé sur le chômage
Néanmoins ces créations d’emplois seront presque totalement compensées par la hausse de la population active (+120 000 entrants par an).
En conséquence, les allègements annoncées par Manuel Valls n’auront qu’un effet très limité sur le taux de chômage, qui restera stable (10,5%) si la croissance s’établit aux alentours de 1% en 2015 ou baissera légèrement (10,2%) si la croissance atteint 1,5% en 2015.