Une petite communauté de lumières dans un immense enfer de ténèbres, tel est le dernier beau récit d’Andreï Makine qui laisse derrière lui, malgré toute sa poésie, un sentiment de tristesse infinie.
Chroniques de livres
Chers amis,
Voici quelques livres libéraux conseillés par l’IREF. Bien sûr, il y a les nôtres…mais nous avons le plaisir de vous proposer quelques excellents ouvrages qui défendent les libertés et les droits de l’individu.
N’hésitez pas ! Offrez un peu de liberté à Noël !
Notre équipe vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année !
United States of Socialism : un livre à lire de toute urgence
Peu d’ouvrages sur la situation politique actuelle aux États-Unis offrent une analyse aussi brillante et véridique que le dernier essai de Dinesh D’Souza, intitulé United States of Socialism (New York, All Points Books, 2020). Écrit avant la pandémie, il n’y est donc pas question des récentes émeutes urbaines qui ont secoué le pays l’été dernier. L’ouvrage éclaire cependant ces derniers événements de manière on ne peut plus opportune, avec une fraîcheur et une lucidité que l’on ne rencontre hélas que trop rarement, notamment dans certains médias maintstream pour lesquels couvrir « factuellement » l’actualité semble consister à saturer le public d’images et de commentaires sur essentiellement deux sujets : Trump et le Covid. D’Souza pratique, lui, une autre forme d’enquête journalistique : celle qui consiste à se tenir à distance des clichés médiatiques et de la doxa politico-journalistique ambiante, pour aller déterrer des faits souvent refoulés (car dérangeants) de la mémoire collective des « progressistes » américains.
Jean-Philippe Feldman, dont la lettre de l’IREF publie régulièrement des chroniques, est spécialiste de l’histoire des idées politiques. Il est professeur agrégé de droit, enseignant à Sciences Po et avocat. Il nous livre un ouvrage fort bien documenté qui déroule l’histoire d’une société bloquée de l’Ancien Régime à Emmanuel Macron comme l’explique le sous titre. C’est une exception française, ou presque, car les pays anglo-saxons ont une vision différente de la société et de la politique, plus libérale, plus individualiste, et, avec les pays latins tels que l’Espagne et l’Italie, leurs institutions sont moins centralisatrices. La France est en Europe « la nation la plus rétive au libéralisme ?… la plus socialisée et la plus réfractaire au changement » (p. 17).
Sous-titré « naissance d’une nation multiple et divisée », le livre de Jérôme Fourquet paru en mars 2019 est une photographie aussi saisissante que documentée de la sociologie politique française. Que faut-il en retenir ?
Ne partez pas en vacances sans le dernier livre de Marc Nexon ! Journaliste au Point, il a accompli un véritable exploit : faire un semblant de reportage en Corée du Nord. Depuis des années, il essayait d’y entrer et c’est seulement en 2018 qu’il a trouvé l’astuce pour le faire.
Les Belles Lettres nous offrent avec bonheur une traduction de plusieurs textes philosophiques d’Ayn Rand. Très connue, surtout outre Atlantique, pour ses deux grands romans The Fountainhead (La source vive en français) et Atlas shrugged (La grève), le message qu’a voulu délivrer
Ayn Rand est en effet d’abord que la philosophie détermine les buts de l’homme et le choix de sa vie.
L’ouvrage est sorti en février et il est passé inaperçu à cause de la pandémie. C’est bien dommage car il aurait mérité une grande attention. Après avoir pris pour cible le Sénat et dévoilé le train de vie des sénateurs et des fonctionnaires qui y travaillent, le journaliste d’investigation Yves Stefanovitch s’attaque à l’une des institutions les plus méconnue de la République : le Conseil d’Etat. Autre spécificité française.
Connaissez-vous Greta Thunberg ? Sûrement, vu ses compétences sans limites. Après avoir donné des conseils sur CNN concernant le coronavirus, elle somme le vice-président de l’Union européenne de réformer la…
Auteur d’une très remarquable étude consacrée à la famine provoquée par Mao, Frank Dikötter, enseignant à l’université de Hong Kong et senior fellow au Hudson Institute, n’a jamais été traduit en France. Il est l’un des meilleurs connaisseurs des systèmes totalitaires. Ce dernier essai aborde un des aspects les plus intéressants et importants dans une dictature : le culte de la personnalité chez huit dictateurs du XXe siècle. La figure du Chef suprême est l’une des conditions de la survie d’une dictature mais ce n’est pas la seule. « L’Etat c’est moi », disait le monarque absolu au XVIIe siècle. Cela signifiait, entre autres, le droit de vie et de mort sur ses sujets. La plupart des dictateurs reprendront cette formule en la mettant en pratique avec les moyens « modernes » de surveillance et de terreur.