Une start-up, appelée jeune pousse en français, n’est pas une catégorie statistique mais peut être appréhendée en croisant la notion d’entreprise à forte croissance (qui est, selon la définition de l’OCDE, une entreprise de plus de 10 salariés dont le taux de croissance annuel moyen des effectifs est supérieur à 10% sur trois ans) et celle, plus administrative, des entreprises bénéficiaires du dispositif JEI (Jeunes entreprises innovantes).
Romain Delisle
Finances locales : la péréquation horizontale ou l’égalitarisme de clocher
Comme évoqué dans un article précédent, les finances locales bénéficient de deux mécanismes de redistribution, censés corriger leur inégalité de revenus : la péréquation, dite verticale lorsqu’elle concerne les transferts financiers de l’État vers les collectivités, et horizontale pour les transferts des collectivités entre elles. Dans le cas de la péréquation horizontale, on peut clairement parler de modèle social de redistribution des richesses des collectivités.
L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) n’a pas produit les effets escomptés
Le remplacement de l’IFI par l’ISF n’a pas permis de créer un choc fiscal, en grande partie psychologique, apte à engendrer le retour des hauts patrimoines dans notre pays.
« Pauvres paysans, pauvre royaume, pauvre royaume, pauvre roi ». Dès le 18e siècle, les économistes, François Quesnay [[Économiste français fondateur de l’école des physiocrates.]] en tête, avaient compris que dans une nation, l’argent circule comme le sang dans le corps humain, que cette circulation doit être fluide, et que toute perte s’avère dommageable pour la santé économique d’un pays.
Les impôts sur la production en France : quatre fois plus élevés qu’en Allemagne et deux fois plus que la moyenne européenne (en % du PIB)
Depuis les années 60, la chose est connue, le taux de prélèvement obligatoire dans notre pays ne cesse de monter. Du raisonnable 30% des débuts, il a franchi la barre des 40% au commencement des années 80 et en 2018 celle des 45%. Le garrotage des entreprises est allé en augmentant à mesure que de nouvelles impositions diverses et variées étaient créées, notamment des taxes locales comme la TEOM [[Taxe d’enlèvement des ordures ménagères.]], chaque nouvelle strate de collectivité (telles les EPCI [[Etablissements publics de coopérations intercommunaux.]]) ayant à cœur de se constituer des ressources propres.
Première victime : l’industrie, qui acquitte 19,2% des impôts de production bien qu’elle ne soit à l’origine que de 13,6% de la valeur ajoutée générée dans notre pays [[Ministère de l’Economie des Finances et de la relance, France relance, 3 septembre 2020, p.121]].Le secteur secondaire (industriel) ne représente plus aujourd’hui qu’environ 10% du PIB en France, contre 20.3 % en Allemagne et 8.7 % au Royaume-Uni. En 1980, les emplois industriels occupaient 22 % de la population active contre 11 % en 2017.
La situation des étrangers en France avant la crise. A quand une immigration choisie ?
Le 17 mars dernier, les autochtones de ce pays avaient le plaisir de découvrir que les réunions du syndicat étudiant UNEF leur étaient interdites, une obscure candidate aux régionales en Île-de-France [[NDLR : Audrey Pulvar]], d’un parti assez actif au siècle dernier, bonne pâte, précisant que ceux-ci pouvaient néanmoins s’y rendre, mais lui feraient le plaisir de se taire…
Dans la foulée, un sondage IFOP-Fiducial pour le Journal du Dimanche et Sud-Radio nous indiquait que 70% de nos compatriotes pensaient qu’il ne suffisait pas d’être né en France pour être français et pour 66% qu’« on ne se sent[ait] plus chez soi comme avant ».
Les causes du retard français dans le domaine de l’innovation pharmaceutique
Hébété par l’avancée du Covid-19 comme 81 ans plus tôt par la percée des troupes allemandes dans les Ardennes, le pays de Pasteur contemple son armée sanitaire en déroute. Une fois de plus, la ligne Maginot n’a pas tenu ses promesses, une fois de plus c’est la débâcle. Hôpitaux au bord de la rupture, vaccin français reporté aux calendes grecques, série de confinements-reconfinements jouant avec les nerfs de nos compatriotes : notre pays est le seul membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU à ne pas avoir de vaccin national, avec les conséquences en termes de souveraineté sanitaire que cela entraîne.
Il n’est pas opportun de faire le point ici sur les responsabilités de l’impréparation de notre système de santé, l’histoire s’en chargera. En revanche, le retard accumulé par notre pays dans le domaine de l’innovation pharmaceutique, la défaillance des financements publics de notre recherche et les faiblesses structurelles de la filière demeurent des éléments saillants que, comme souvent, la crise ne fait que révéler.
La dotation générale de fonctionnement des collectivités locales : un modèle dépassé ?
Créée par la loi du 3 janvier 1979, la dotation générale de fonctionnement (DGF) des collectivités territoriales a remplacé le versement représentatif de la taxe sur les salaires (VRTS) qui avait lui-même succédé à la taxe locale sur les ventes au détail, instaurée en 1955, perçue par les communes et supprimée du fait de la généralisation de la TVA.
Elle se compose de 12 dotations différentes et se décompose toujours sur un modèle de tronc commun complété par une péréquation, véritable modèle de redistribution des richesses des collectivités entre elles. Notons que la DGF des régions a été remplacée par une part de TVA de 4 milliards d’euros.
La péréquation est dite verticale lorsque qu’elle concerne les transferts financiers de l’État vers les collectivités locales, et horizontale lorsque qu’elle consiste à reverser des fonds entre les collectivités territoriales elles-mêmes.