Une enquête du Canard enchaîné (10 mars) a apporté, comme on pouvait le prévoir, quelques révélations. Créé en mars 2020 par l’Etat, le fonds de solidarité était destiné, à l’origine, aux petites entreprises et aux indépendants pour faire face aux mesures exceptionnelles prises à cause de la pandémie. Il a été élargi aux PME des secteurs du tourisme, de la restauration et de la culture. Environ deux millions d’entreprises ont touché, en dix mois, quelque 15 milliards d’euros. Avec le temps, le confinement, la persistance de la crise, le système a encore pris de l’ampleur. Selon Bercy, on distribue actuellement à peu près 4.5 milliards d’euros par semaine. Dès le début, les demandes ont été traitées à grande vitesse et les aides sont arrivées en express. Sans le moindre contrôle et sous 72 heures. Il suffisait de prouver que le chiffre d’affaire avait baissé. C’est la raison pour laquelle la DGFIP (Direction générale des finances publiques) estime aujourd’hui, selon le Canard enchaîné, qu’environ 30 ou 40 % des fonds auraient été distribués sans raison valable.
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
Il y a exactement un an, les Etats, les uns après les autres et en très grande majorité, ont décidé un confinement total et la fermeture des frontières. Les conséquences de ces mesures sont pratiquement impossibles à évaluer, tant sur le plan économique que sur le plan humain. Une chute vertigineuse du PIB mondial, des milliers de milliards d’euros de dépenses publiques en plus, des dettes et des déficits qui explosent, des millions de chômeurs, ne sont que les aspects visibles de la crise provoquée par la pandémie. Il faudra sûrement des années pour retrouver la vie économique « d’avant ». Aurait-on pu éviter tout cela ? Question difficile et un peu prétentieuse car le consensus pour « fermer » a été presque mondial. Quelques arguments existent néanmoins pour soutenir que ce n’était peut-être pas la seule option…
Ça recommence ! Presque aussi grave que la Covid, un autre virus sévit en France : le dialogue social. Cela fait des années que tous les politiques – de gauche…
Dépenses publiques en France : 10 points de plus que l’Allemagne et que la moyenne européenne
Les dernières données Eurostat (2019) sur les dépenses publiques viennent de sortir. La France est toujours championne, avec 55.6 % du PIB contre une moyenne de 47,0 % dans la…
Comparer le libéralisme au communisme ! Il fallait oser. C’est pourtant ce que vient de faire le philosophe Ryszard Antoni Legutko dans un livre (Le diable dans la démocratie) et…
Il n’y a pas qu’aux Etats-Unis que les politiques (démocrates) voient du racisme partout. Alors que ce n’est pas vraiment le cas comme l’a montré une étude du département de…
Avec 76 % de charges, le salaire coûte très cher et rapporte très peu au salarié
Il ne faut pas beaucoup d’explications. Le tableau ci-joint est suffisamment clair. Les charges, au total, s’élèvent à 76 % du salaire brut, soit plus de 100% du salaire net.…
Dans son essai intitulé La nouvelle censure (Robert Laffont, 1977), Jean-François Revel énumère plusieurs formes de censure : la censure d’Etat, officielle ou officieuse ; la censure par l’argent, occulte et insidieuse ; la censure sociale, qui exclut les non-conformistes ; l’autocensure ; enfin, la censure idéologique en démocratie qui dissuade le public de prendre connaissance d’une œuvre, quelle qu’elle soit, non conforme à la doxa. Tout est alors bon pour la démolir et déconsidérer son auteur. Peu importe le contenu, peu importe l’argumentation. Il ne s’agit pas d’analyser, de discuter, mais de rejeter en bloc, comme on repousse l’hérésie, ce qui ne peut être que nulles et méprisables opinions. A l’époque, Revel était un « dangereux anticommuniste » qui osait mettre en doute, à la fois, l’échec du capitalisme et le succès du marxisme. De nos jours, cette censure idéologique s’est « enrichie » grâce aux nouveaux moyens de communication et aux changements de la société.
Selon un sondage repris par l’organisation gauchisante Oxfam (quelle coïncidence !), 63 % des Français seraient favorables à une levée des brevets pharmaceutiques. Les sondés estiment que les laboratoires pharmaceutiques…
Le président Biden et les Démocrates veulent absolument faire passer un (nouveau) plan de relance de 1900 milliards de dollars. Cela même si les Républicains s’y opposent. Et même si…