Le jeudi 10 janvier 2019 à 21h[[Article de La Croix relatant l’évènement, parmi tant d’autres]], le système électrique européen a frôlé la catastrophe. Le surplus de demande face à l’offre a entraîné une baisse de la fréquence du réseau, qui doit rester fixe à 50 Hz au risque d’engendrer détériorations, voire le black-out.
Charles Merlin
Au moment où j’écris ces lignes, la révision de la nouvelle Planification pluriannuelle de l’énergie (PPE), vient encore d’être reportée, et devrait être publiée le 27 novembre 2018, avec plus de trois mois de retard.
L’EPR devait coûter en 2003, selon Areva, environ trois milliards par exemplaire, constructible en quatre ans. Aujourd’hui, l’entreprise a fait faillite pour être racheté par EDF et renflouée par l’Etat tout en changeant de nom, et les deux exemplaires de son réacteur de 3ème génération vont être achetés au coût unitaire de 10,5 milliards d’euros (218% d’augmentation) et un temps de construction moyen de 13 ans (225% d’augmentation). Comment expliquer la descente aux abîmes de ce fleuron de l’industrie française ? Peut-on encore espérer en sortir ?