Jean-François Revel a publié ses Mémoires en janvier 1997 sous le titre Le voleur dans la maison vide (Plon). Grâce à son ancien éditeur et ami, Laurent Theis, ce volume est à nouveau publié (collection Bouquins chez Robert Laffont) dans une édition intégrale comprenant plusieurs textes inédits ainsi qu’une série d’entretiens avec Revel. Résistant, normalien, d’abord marxiste, ensuite libéral, candidat socialiste à Neuilly avec la bénédiction de Mitterrand, défenseur de la révolution conservatrice américaine (qu’il a d’ailleurs anticipée), romancier sans le moindre succès, critique et historien d’art, spécialiste en gastronomie, philosophe et pamphlétaire surtout, Revel a été une véritable encyclopédie.
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
Parmi les nombreux maux dont souffre la politique française figurent le come-back des politiques et la maladie des rapports et autres plans de relance. Il ne faut pas être un grand politologue pour remarquer que dans d’autres pays – comme l’Allemagne, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis – il est très rare que les responsables politiques reviennent sur le devant de la scène, surtout après avoir perdu des élections.
Le « tribunal » du festival de cinéma de Cannes a décidé de ne pas présenter de films proposés et financés par la plate-forme américaine de vidéos en ligne qui ne sont pas sortis obligatoirement au cinéma. Le protectionnisme français va même plus loin car la France empêche Netflix de diffuser un film sur sa plate-forme pendant trois ans si celui-ci sort en salles. C’est même plus long que les sorties en version DVD. Les défenseurs de l’exception culturelle française devraient, au contraire, profiter du succès de Netflix.
En 2007, l’ancien président Nicolas Sarkozy avait lancé, dans une France à l’économie terriblement malade, une série de réformes qui s’apparentaient à la fameuse « perestroïka » choisie par Mikhaïl Gorbatchev en URSS entre 1985 et 1991. Selon cette approche, on reconnaît qu’il faut réformer l’économie mais en essayant de sauver le système. Le problème c’est que le communisme ne peut pas être réformé. Il faut s’en débarrasser. C’est pareil pour l’étatisme français. Le pays ne sortira du marasme économique que grâce aux vrais changements économiques libéraux qui ont d’ailleurs été opérés dans d’autres pays. Sarkozy ne l’a donc pas fait, François Hollande encore moins et Emmanuel Macron, fidèle à l’ « énarchisme », pense que c’est grâce à l’Etat que les réformes peuvent être accomplies.
La position de l’IREF sur la réforme de la SNCF est citée (18/04) par le célèbre quotidien suisse Neue Zûrcher Zeitung. Lire.
Dans deux essais célèbres, l’Absolutisme inefficace et La tentation totalitaire, Jean-François Revel s’étonne du penchant des hommes en général, des intellectuels et des politiques en particulier, à préférer l’autoritarisme aux libertés, la dictature « douce » à démocratie libérale. En effet, en France, à gauche ou à droite, on n’hésite pas à faire des clins d’œil à d’autres formes d’organisation politique et économique en prétextant l’échec du système libéral malgré l’échec et la faillite des économies dirigées et des régimes dictatoriaux au XXe siècle.
Des propositions de réglementation et de taxation des Gafa sont avancées par la gauche, la droite mais aussi par ceux qui se considèrent comme centristes ou « libéraux ». Il y a, d’un côté, les étatistes de tous bords qui s’en prennent par principe à ces multinationales et, de l’autre, les refoulés qui veulent s’affirmer et attirer les lumières. Attaquer ces « géants » est à la mode et l’impact dans l’opinion, garanti Vous voulez attaquez ces « géants » ? Allez-y, c’est à la mode, votre impact dans l’opinion est garanti. Vous ferez à coup sûr parler de vous et vous vous ferez bien voir, même de vos adversaires d’hier s’ils sont eux aussi contre les Gafa !
Annoncée en grande pompe, la prétendue « réforme » de la SNCF était déjà très loin de ce qu’avaient fait d’autres pays dans le secteur ferroviaire afin de préparer l’ouverture à la concurrence. Aujourd’hui, cette réformette risque même de faire un très gros pschitt.
L’ancienne secrétaire générale de la CFDT (1992-2002) vient d’être nommée représentante de la France à l’OIT (Organisation internationale du travail). Par rapport aux autres syndicats, la CFDT a incarné une forme de modernisme allant jusqu’au soutien des réformes proposées par Alain Juppé en 1995. Considérée par le monde patronal comme une interlocutrice compréhensive dans un milieu syndical marxisant et dominé par la CGT et FO, Nicole Notat aura peut-être le courage de dénoncer la convention 158 de l’OIT qui empêche la France de réformer réellement son marché du travail.
Malgré le Brexit en faveur duquel les Britanniques ont voté il y a presque deux ans, et les cris d’alarme de nombreux économistes, les derniers indicateurs montrent une économie britannique en bonne santé.