Ceux qui emportent des livres avec eux pendant les vacances ne devraient surtout pas oublier celui-ci. Drôle et ironique, ce volume est un ensemble de notes prises par le célèbre auteur du roman American Psycho durant ces trois dernières années. C’est une véritable radiographie de la société bobo américaine que nous propose Bret Easton Ellis. Celle de la côte ouest des Etats-Unis, la Californie, avec les riches villes de San Francisco et de Los Angeles. Précisons tout de suite que l’auteur est homosexuel et de gauche (démocrate) et qu’on ne peut pas le soupçonner d’être à la solde d’un quelconque lobby conservateur ou extrémiste.
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
Toujours en manque d’idées et complètement opaques aux vraies réformes libérales dont la France aurait besoin, certains représentants du parti LR continuent à faire les mêmes propositions que la gauche utopique. Visiblement, ils n’ont tiré aucune leçon des européennes. Guillaume Peltier par exemple, numéro trois de LR, veut augmenter fortement le SMIC. Quel manque de culture économique !
M. Peltier devrait d’abord savoir qu’avec un rapport au salaire médian de 0,62, la France a déjà l’un des SMIC les plus élevés d’Europe. D’autres pays comme la Suisse, le Royaume-Uni, les pays nordiques, les Pays-Bas ou l’Allemagne n’ont pas de SMIC ou ils ont un SMIC très bas par rapport au salaire médian. Cela ne les empêche pas d’être riches et d’avoir un chômage deux à trois fois moins élevé qu’en France.
Le gouvernement vient de prendre – enfin – une bonne décision. A la rentrée 2020, le numerus clausus aura officiellement disparu. Cette suppression, annoncée par le chef de l’Etat en septembre 2018 et adoptée lundi 3 juin lors de l’examen de la loi santé au Sénat, devrait permettre à plus des trois quarts des quelque 60 000 candidats inscrits de décrocher une place dans les filières médicales. Elle devrait aussi contribuer à résoudre à long terme le problème de la pénurie de médecins.
A plus de 90 ans, Fred Aftalion mène toujours le combat pour la liberté. Ingénieur, industriel, vice-président de l’ALEPS, c’est un fervent et très efficace défenseur des idées libérales. Il allie avec aisance la théorie aux chiffres et à la recherche scientifique tout en s’appuyant sur des exemples concrets puisés dans l’actualité ou dans le passé. Son dernier livre aborde des thèmes à la mode, comme l’écologie ou le populisme mais aussi des sujets intemporels comme la démocratie ou la « guerre des sexes ». Pour Fred Aftalion, c’est bien l’Etat le principal ennemi de la démocratie. C’est lui qui dénature son fonctionnement en rendant les gens dépendants et en poussant la classe politique à toujours plus redistribuer. Le peuple corrompu par la dépense publique tombe dans les bras de ceux qui lui promettent encore plus. D’où une démocratie pervertie.
En France, on a les taxes et les impôts. C’est bien connu. Mais on a aussi les lois, les normes et les réglementations. Il y en a tellement qu’elles font partie de notre vie quotidienne et on a tendance à ne plus les remarquer. Pourtant, elles pèsent au moins autant sur les individus et les entreprises que les prélèvements obligatoires. Selon les chiffres du gouvernement, en janvier 2019, il y avait 84 619 articles législatifs et 233 048 articles réglementaires en vigueur.
Un véritable record, qui montre que les décideurs politiques et les administrations exercent une emprise toujours plus forte sur ceux qui créent des richesses dans ce pays. Au lieu de les libérer, les pouvoirs publics les étouffent avec l’inflation normative. En 2018, plus de 1 535 articles de loi contenant 580 592 mots ont été promulgués, 1267 décrets avec 9 030 articles et 1305 nouvelles circulaires (le chiffre le plus important en cinq ans) ont été publiés. A cela, il faut ajouter 8 327 arrêtés publiés dans le Journal officiel qui contient 71 521 pages.
Dans une Tribune publiée sur le site du Figaro, l’actuel président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, ainsi que plusieurs anciens présidents de l’AN, François de Rugy, Claude Bartolone, Patrick Ollier, Jean-Louis Debré et Louis Mermaz, s’insurgent contre ce qu’ils appellent « l’ingérence étrangère dans les élections européennes ». D’après eux, une personne, Steve Bannon, essaie, « depuis un palace parisien », d’ « influencer les élections ». Les personnalités signataires tirent des conclusions bizarres et inquiétantes sur la présence de ce personnage, autrefois conseiller du président Trump mais qui ne l’est plus depuis août 2017. La démocratie française serait-elle si malade qu’un simple individu puisse la manipuler à partir de sa chambre d’hôtel ? Si c’était vrai, on pourrait commencer à se poser des questions sur la résilience et la représentativité de l’Assemblée.
C’est le modèle social français qui détruit des emplois, pas les robots, ni l’IA, ni l’Europe, ni la mondialisation !
Parmi les boucs émissaires préférés de nos politiques figurent, on le sait très bien, la mondialisation, l’Europe, l’Amérique, l’ultralibéralisme, la Chine… considérés comme étant à l’origine des malheurs économiques et sociaux français. Depuis quelque temps, d’autres boucs ont fait leur apparition, que nos experts montrent du doigt à chaque occasion. Il s’agit de la robotisation de l’économie et de l’Intelligence artificielle. Beaucoup de ceux qui en parlent se transforment en marchands de peur et brandissent la menace des robots avec autant de conviction et de passion que même un Steven Spielberg ou un George Lucas seraient impressionnés. Les robots et l’IA disent-ils, vont remplacer l’humain et tout le travail sera fait par les machines. A la rigueur, pourquoi pas, si l’on peut trouver des robots pour nous décharger des taches quotidiennes et rendre notre vie plus facile.
Il y a quelques jours, un conseiller régional mélenchoniste, qui avait participé à la campagne présidentielle du leader des Insoumis en 2017, annonçait son soutien à la liste du RN (Rassemblement National), « la seule liste souverainiste qui met en avant l’indépendance de la France », selon lui, tout en précisant que seule Marine Le Pen l’avait « rassuré » sur les « questions sociales ». Surprenante pour certains, cette prise de position n’est en réalité nullement étonnante tant les programmes et les propositions de ces deux partis se ressemblent. L’anti-libéralisme est leur ADN, d’où leur haine envers l’Europe, l’Amérique, la mondialisation et le libre-échange qui seraient les causes du malaise français. Le libéralisme, drôle de coupable dans un pays qui est champion du monde des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires ! Les similitudes entre les deux partis vont au-delà des prétendues « origines de nos malheurs économiques ». Leurs programmes pour les européennes visent la « justice », fiscale et sociale. La France est forcément la victime des autres qui auraient forcément mal agi : le terme de « justice » sous-entend une action injuste et incorrecte de la part des autres.
Le président américain a souvent de la suite dans les idées et concernant sa guerre commerciale contre la Chine, ses arguments sont justes. La Chine ne respecte pas les règles du commerce international, ses entreprises sont dans leur très grande majorité détenues et subventionnées par l’Etat, le pays se moque de la propriété intellectuelle et s‘adonne au vol des brevets sans le moindre état d’âme. Ces pratiques ont toujours été la marque déposée des pays communistes et la Chine ne les a jamais abandonnées. Notre pays en est aussi victime. Une enquête du Figaro réalisée l’année dernière montre très bien la manière dont l’espionnage économique chinois vise la France qui devrait d’ailleurs soutenir Trump dans ses initiatives.
Les travaux de l’IREF sur l’industrie française sont cités (14 mai) par le prestigieux quotidien suisse, NZZ . Lire.