Lors de la conférence sur la sécurité de Munich, Emmanuel Macron a critiqué la gestion de la crise financière de 2008 et a préconisé une hausse de la dépense publique en Europe pour « réconcilier les classes moyennes avec l’avenir ». Il a estimé que la zone euro avait beaucoup trop donné la priorité à la réduction des dépenses publiques, qui a abouti à “désespérer les classes moyennes européennes”. Le président français a tort. Il suffirait de prendre l’exemple de son propre pays, qui contredit parfaitement ses propos.
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
Sous une dictature communiste, il n’y a jamais eu un accident d’avion. L’avion s’était seulement égaré. Il ne s’agit pas simplement de l’une des nombreuses blagues qui circulaient sous les régimes totalitaires marxistes. Il s’agit de faits. Aucun régime ne tolérait une défaillance chez l’un des appareils de la compagnie nationale. C’était impossible ou, pour le dire plus clairement, c’était interdit. Cette façon de réagir aux catastrophes existe encore et c’est la preuve que l’idéologie n’a rien perdu de sa superbe. On l’a bien vu avec Tchernobyl, il y a quelques années avec le sous-marin le Koursk et on le voit aujourd’hui encore en Chine avec l’épidémie de grippe.
Mascarade de la destitution : la haine de Trump l’emporte sur la raison chez les Démocrates
Depuis plus de trois ans, les Démocrates américains, avec l’aide d’une grande partie des médias, mènent une campagne infernale contre le président Donald Trump qui a souvent navigué à la limite des pratiques démocratiques, voire au-delà.
Certains dictateurs sont entourés de plus de mystères et d’interrogations que d’autres. Leur biographie demande aux historiens plus de travail de recherche et de documentation. Augusto Pinochet fait partie de ces tyrans-là. Il cumule au moins deux paradoxes : il a mené au Chili une politique économique libérale et il a cédé le pouvoir sans aucune effusion de sang, tout en facilitant le passage à la démocratie.
Ça y est ! Le Brexit a eu lieu. Sans manifestations ou débordements dans les rues, sans violences ou dégradations, sans un mouvement de « gilets jaunes britanniques ». Les Anglais ont d’abord donné une leçon de civilisation à une grande partie de l’Europe en général et à la France en particulier. Même terriblement divisés lors du référendum de 2016, ils ont respecté la majorité (courte) qui a choisi la sortie de l’Union européenne. Malgré de très longues discussions acharnées avec les représentants de Bruxelles et au sein des partis politiques britanniques, l’apocalypse n’a pas eu lieu. La vitalité démocratique de ce pays a triomphé.
Quel cauchemar ! Je n’aurais jamais cru, il y a trente ans, lors de la chute du communisme, et après avoir choisi de vivre en France, qu’en 2020, il existerait un parti communiste qui proposerait son programme aux Français sans la moindre gêne et des intellectuels qui feraient ouvertement l’éloge de l’idéologie marxiste-léniniste. Le totalitarisme communiste et la montagne de cadavres qu’il a laissé derrière lui bénéficie toujours dans ce pays d’une forme de sympathie qui le rend presque intouchable.
Mais de quoi se plaint-on ? Ne devrait-on pas être contents et rassurés ? L’Etat et les élus politiques s’occupent de nous. Ils nous prennent en charge. C’est la belle vie ! Peut-être, pour certains. Il s’agit, pourtant, d’un terrible scénario. C’est ce que nous décrit parfaitement Alain Laurent dans son dernier essai. Kant l’avait déjà prévu, décrivant « un gouvernement qui serait fondé sur le principe de la bienveillance envers le peuple, comme celui d’un père envers ses enfants, c’est-à-dire un gouvernement paternaliste, où les sujets, comme des enfants mineurs qui ne peuvent distinguer ce qui leur est véritablement utile ou nuisible, sont réduits au rôle simplement passif d’attendre du seul jugement du chef de l’Etat qu’il décide comment ils doivent être heureux et de sa seule bonté qu’il veuille bien s’occuper de leur bonheur… ». Et Tocqueville d’écrire : « Au-dessus des individus s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’éveiller sur leur sort… Il ressemblerait à la puissance paternelle… »
Cocorico ! A chaque fois qu’une petite embellie apparaît sur le front du chômage, les politiques crient victoire. Les bons résultats sont dus à leur politique. Mais si le chômage augmente, il faut pointer du doigt la conjoncture internationale, la mondialisation ou l’euro. Il est vrai, le chômage a baissé l’an passé en France. Il se situe à 8.4 %. Une baisse de 3.1 % parmi les chômeurs de catégorie A. Mais il n’y a pas de quoi pavoiser. Le chômage a d’ailleurs baissé un peu partout dans le monde.
Il ne pouvait pas y avoir meilleure occasion que la création d’une Convention citoyenne pour le climat. Tirés au sort, à partir de 255.000 numéros de téléphone générés automatiquement, les participants ont été triés en fonction de différents critères, selon leur sexe (stricte parité), leur âge, leur niveau d’études, leur situation socioprofessionnelle et leur lieu de vie. Ils viennent de communes rurales ou de grandes agglomérations, de toutes les régions y compris l’Outre-mer. Ils sont agriculteurs, fonctionnaires, médecins, ingénieurs, et un quart d’entre eux n’a pas dépassé le niveau du collège. Tous les âges sont représentés à partir de l’adolescence (3% ont 16 à 17 ans,18% ont plus de 65 ans).Ce sont les 150 citoyens qui devront se prononcer sur le climat, faire des propositions, une soixantaine. La démarche semble originale et louable pour de nombreux observateurs et journalistes. Mais n’est-elle pas un bel exemple de populisme et une initiative dangereuse ?
Année record pour les dons privés en Amérique. Les 10 dons les plus importants en 2019 se sont élevés à 6,2 milliards de dollars, en hausse de 8% par rapport à 2018. Ils ont été versés à un large éventail de causes et provenaient d’hommes et de femmes de droite (Jim Walton, Karen Huntsman) comme de gauche (George Soros, Eric Schmidt).