Quelques semaines avant les présidentielles de 2016, le Comité pour la protection des journalistes américains a publié un communiqué de mise en garde contre l’élection de Trump qui serait une «menace sans précédent pour la liberté de la presse en Amérique». D’autres organisations et associations, ainsi que des personnalités des différents milieux, intellectuels ou artistiques (voir à cet égard l’ouvrage de Bret Easton Ellis) publiaient ou faisaient des déclarations toutes plus alarmistes les unes que les autres sur ce qui se passerait au cas où Trump deviendrait président : «Ce sera 1933 !» répétaient-ils la peur au ventre. « Quatre ans plus tard, on se rend compte qu’ils avaient bien raison », écrit avec ironie l’éditorialiste du Wall Street Journal, Gerard Baker. Sauf que la démocratie et la liberté d’expression ne sont pas menacées par Trump mais par les organisations gauchisantes, les élus démocrates et l’idéologie du politiquement correct.
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
L’économie américaine revit et les impôts français sont toujours les plus élevés au monde !
Rappelez-vous ! C’était en mars, au début de la terrible crise économique causée par la pandémie et par le confinement. De nombreux experts avaient prédit une récession sans précédent aux Etats-Unis et un taux de chômage qui atteindrait 25 %, comme dans les années 1930. Six mois plus tard, l’économie américaine leur donne tort. Une nouvelle fois d’ailleurs. Le taux de chômage est descendu à 8.4 % fin août, presque deux points de moins qu’en juillet. Il était à 15 % au mois d’avril, en pleine crise. L’économie américaine a créé 1.4 millions d’emplois en août et 10.5 millions d’emplois sur les quatre derniers mois. C’est d’autant plus impressionnant qu’il a fallu trois ans après la crise de 2008 pour arriver à une telle performance et un taux de chômage pareil (en août 2012, il était encore à 8.1 %).
Fin 2019, avant la crise du Covid, le taux de chômage des Noirs était à 5.4 %, un taux qu’on n’avait pas vu depuis les années 1970. Sous Obama, il n’est jamais descendu en dessous de 7.5 %. Durant les trois premières années de la présidence de Trump, le revenu médian de la minorité noire a augmenté de 19 %, à 806 dollars/semaine. Sous Obama, le revenu médian des Noirs n’a augmenté que de 11 % durant les deux mandats !
On ne manque pas d’imagination en France. Le plan de relance du gouvernement, dont la présentation a été reportée d’une semaine, devrait prévoir l’embauche de 3000 à 5000 personnes en CDD à Pôle Emploi en 2020 et 2021 !
Souveraineté numérique : il vaut mieux favoriser la liberté, la concurrence et l’innovation
La souveraineté numérique est un argument politique de protection. Derrière cette volonté se cachent des velléités protectionnistes et de l’interventionnisme politique.
Les tentatives pour lancer des plateformes numériques ont été nombreuses, avec autant d’échecs. Cela pour deux raisons : l’interventionnisme et le dirigisme étatiques. S’y ajoute le fait que ces politiques souhaitent copier des outils numériques déjà existants et performants, sans en avoir les moyens. Ces échecs ont généré des pertes qui se chiffrent en dizaines de millions d’euros d’argent public.
L’IREF propose :
• de réduire l’inflation législative et réglementaire concernant les nouvelles technologies
• d’en finir avec le protectionnisme sous couvert de protection des données ou de « souveraineté numérique »
• de laisser faire les acteurs et le marché sans que l’Etat interfère dans des choix économiques
• de réduire les taxes, les normes et la législation enserrant les nouvelles technologies et internet
• de prôner un véritable marché économique unique au sein de l’Union européenne.
L’IREF intervient le 26 août 2020 à l’Université d’été du MEDEF sur le souverainisme économique.
Certains pays, comme la France, centralisent de plus en plus et les politiques veulent s’occuper de tout. Cela a été encore plus flagrant pendant la crise du Covid quand, d’abord…
Après avoir lu mon premier papier pour l’iFRAP – c’était, je crois, vers la fin de l’année 1998 – il l’a pris avec deux doigts, comme s’il avait peur de se salir, et l’a balancé à la poubelle. Heureusement, j’ai compris tout de suite que c’était sa façon d’agir, son caractère et qu’il ne changerait jamais. Peu de temps après, il allait me confier la revue Société Civile tout en doublant mon salaire… Irascible et colérique mais d’une intelligence largement supérieure à la moyenne, Bernard Zimmern, qui s’était exilé aux Etats-Unis sans quitter la France, a révolutionné chez nous le mouvement intellectuel libéral (il n’aimait pas ce mot et ne voulait pas qu’on l’utilise) en important le système du mailing direct et le fonctionnement des think tank américains.
Ce qui dérange vraiment Manon Aubry et ses camarades, c’est que Bernard Arnault soit l’homme le plus riche de France et le troisième plus riche du monde (voire premier en 2019).
Les politiques français n’ont toujours rien compris. La crise du Covid a clairement montré l’échec d’un Etat obèse qui phagocyte 56 % des richesses du pays et qui prélève plus…