Les plus excités des anti-Biden et des anti-Trump ont tous été déçus. La passation des pouvoirs à Washington s’est parfaitement déroulée, sans violences ni accrocs. Le moment à retenir, c’est celui du discours d’investiture qui tranche de manière spectaculaire avec celui, plein de haine et de rancune, que Trump avait tenu en janvier 2017, au début de son premier mandat. Cette fois-ci, entouré de plusieurs entrepreneurs milliardaires, il a fait du Reagan. « L’âge d’or de l’Amérique commence maintenant », a-t-il déclaré. « À partir de ce moment, s’en est terminé du déclin de l’Amérique. » Il a eu raison de dire que le gouvernement Biden a trop souvent failli à son devoir principal, celui de protéger les Américains. Au lieu de cela, il les a surtout culpabilisés, cherchant à les convaincre qu’ils vivaient dans une société en proie à un « racisme systémique », qui n’était pas fondée sur la liberté mais sur l’inégalité entre les races. Le discours égalitariste et wokiste a divisé l’Amérique comme jamais et Trump s’est engagé à y mettre fin. Pour le président réélu, l’Amérique est le pays « des explorateurs, des bâtisseurs, des innovateurs, des entrepreneurs et des pionniers ». Il a aussi rappelé qu’il était pour une « société qui ne tient pas compte de la couleur de peau mais est fondée sur le mérite » et que « les Américains doivent à nouveau croire en la grandeur de leur pays pour forger un avenir meilleur. » Il a promis de mettre fin aux poursuites judiciaires motivées par des raisons politiques : « Jamais l’immense pouvoir de l’État ne sera utilisé comme arme pour persécuter les opposants politiques, ce dont j’ai une certaine connaissance. » Pour lui, il y a aujourd’hui, deux urgences : celle de la sécurité des frontières et celle de l’énergie, qui devra enrichir une Amérique possédant d’énormes ressources naturelles.
Quel contraste avec le discours de politique générale que nous, Français, avons entendu il y a seulement quelques jours, dans la bouche d’un dinosaure qui nous a resservi les vieilles recettes étatiques qui ont empoisonné la France !
Dans la foulée, comme c’est la coutume lors des investitures, Trump a signé plusieurs décrets, marquant notamment la sortie des Accords de Paris sur le climat et la fin des politiques climatiques en faveur des énergies renouvelables. Il a aussi mis un terme aux programmes de diversité, d’équité et d’inclusion au sein du gouvernement fédéral, qui ne reconnaîtra désormais que deux sexes : masculin et féminin ; l’homme et la femme. Il a signé un décret créant le Département de l’efficacité gouvernementale dirigé par Elon Musk et qui gèle en même temps l’embauche des fonctionnaires fédéraux.
Trump est imprévisible. L’avenir dira si ce bon début de mandat présidentiel tiendra ses promesses.
4 commentaires
croisons les doigts !! mais quelqu’un qui invite milei, knafo, orban peut laisser espérer une présidence libérale type reagan en effet, tb article comm d’hab
“Trump est imprévisible”, alors que devrait on dire de notre Président et notre 1er ministre.
On me dit qu’ils ne sont pas imprévisibles car ils ne prévoient rien !
Pourquoi ajouter ce lieu commun de tous les journalistes de gauche: Trump est imprévisible?
Parce que c’est vrai. Il peut dire et faire des choses sensées, comme ce discours, puis il peut raconter des conneries comme il vient de le faire en suggérantle remplacement de l’IR par des droits de douane !