Souvenez-vous, c’était le 15 juin 2017. Emmanuel Macron venait d’être élu à l’Élysée. Au salon Viva Technology à Paris, il déclare que « la France est en train de devenir la nation des start-up » et que l’État va « précéder, anticiper, porter ce mouvement ». Il y affirme qu’en « baissant l’impôt sur les sociétés, en réduisant les charges salariales et patronales, en simplifiant les dispositifs d’incitation à l’innovation, en supprimant le RSI » [ndlr : régime social des indépendants, intégré en 2018 au régime général de la Sécurité sociale], il créerait un contexte plus attractif pour les entrepreneurs afin de leur permettre de « réussir davantage, plus vite, plus fort, à l’échelle du pays puis du continent et à l’échelle mondiale ». Il promet un État qui facilite et accompagne et non pas qui réglemente tout. Pour lui, nul doute possible : depuis son élection le 7 mai 2017, les Français veulent que la France soit la nation leader de l’hyper-innovation, du changement, de la transformation profonde. « Elle sera le pays de la révolution de l’entreprenariat, de l’innovation et de la révolution démocratique qui l’accompagne ». Il annonce le lancement du « french tech visa » qui facilite l’installation d’entrepreneurs étrangers sur notre sol. Il y confirme la fin de l’ISF, le PFU sur les revenus du capital, la création d’un fonds pour l’innovation doté de 10 milliards d’euros. Puis, il conclut son intervention en anglais, à l’adresse des étrangers présents dans l’assistance : « We are at the beginning of a new momentum. We are at the beginning of a new wave. And this is the place to be. To invest, to work, to invent, to launch your business. […] I want France to be a start-up nation ». Le tout sous les applaudissements nourris d’une salle debout.
Sept ans plus tard, la lune de miel est terminée. Legalstart, plateforme en ligne accompagnant à la création et à la gestion d’entreprise, a publié mi-décembre les résultats d’une étude menée auprès de 891 dirigeants de petites entreprises. Ils sont « un véritable camouflet » pour le président de la République : 78% ne lui accordent plus leur confiance (note de 0 à 4) et 47% le rejettent totalement (note 0).
Que réclament-ils ces entrepreneurs ? Ce que Macron leur promettait le 15 juin 2017 : la réduction des charges fiscales et sociales pour l’entreprise (cité par 58% des sondés) et la simplification des démarches administratives (44%).
Rien d’étonnant alors que la délégation française au grand rendez-vous annuel des start-up, le CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas qui ouvre ses portes le 7 janvier 2024, ne compte que 110 entreprises. Il y en avait 376 en 2019 !
8 commentaires
Il avait toutes les cartes en mains pour réussir,pourquoi ne l’a t-il pas fait? A qui profite le déclin de la France? Finalement macron serait-il un traite à la patrie? Si oui, pour qui roule t-il?
Bla bla bla
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on pouvait croire à la parole divine en 2017 ;
on en voit le résultat (et tout le contraire) quelques années plus tard…
il y aurait encore des naifs pour croire ce commercial devenu président ? incroyable !
La start-up nation a du plomb dans l’aile. Faudrait peut-être s’attacher sérieusement à la réduction de la complexité à la française, promise depuis si longtemps, ça occuperait utilement les ministres et leurs administrations respectives et parfois redondantes, les députés, le Conseil d’État, etc.
Cela n’avait aucune chance de fonctionner en France, où les règlements et impositions bloquent le développement des entreprises!
Macron n’est qu’un amoncellement de discours sans suite . Il promet , promet , promet encore et comme disait de Gaulle , l’intendance suivra !
Quant à sa Start up Nation , n’est-il pas en contradiction avec son concept d’économie mondiale qu’il se plait à développer dans les réunions du Club de Rome , de Davos et de la Trilatérale ?
Quand Macron promet quelque chose ; dans sa tête, c’est l’opposé qu’il promet !
Il a tout simplement oublié que nous avons 8 millions de fonctionnaires et assimilés