Cinq remèdes contre l’éco-anxiété : c’est le titre d’un article du Parisien publié le vendredi 8 novembre. Le concept ne date pas d’hier. Il a été évoqué dès 1996 par Véronique Lapaige, médecin belgo-canadienne spécialisée en santé publique et mentale. Plusieurs décennies plus tard, le phénomène a pris une telle ampleur qu’en 2021, une étude publiée dans la revue The Lancet Planetary Health a montré que 84 % des 16-25 ans se disent inquiets à cause du changement climatique. Et cela ne concerne pas que les jeunes des pays riches et prospères puisque l’étude a été réalisée dans des pays du Nord et du Sud, dont le Royaume-Uni, la France, mais aussi le Brésil, le Nigéria et l’Inde notamment.
L’article du Parisien évoque plusieurs méthodes pour réduire son éco-anxiété : l’engagement associatif, la thérapie dans la nature, la « mise à distance par le rire »… Il prend pour exemple deux lycéennes qui se définissent comme éco-anxieuses et ont décidé de participer à une collecte de déchets et au tri sélectif lors d’un festival à Vincennes. D’autres préfèrent se réunir pour échanger sur leur rapport à l’écologie et à la « crise climatique » lors d’un « café-climat » à Paris. D’autres encore sont prêts à dépenser 1000 € pour un week-end à la montagne ou 400 € pour une journée en forêt avec un coach ou un thérapeute.
On peut évidemment se réjouir que ces jeunes préfèrent participer à des actions pacifiques, voire utiles pour la protection de l’environnement, plutôt que de mener des actions violentes, des saccages ou des dégradations. On peut toutefois regretter le fait que cette anxiété les conduisent, le plus souvent, à défendre des politiques liberticides et anticapitalistes à l’instar de l’influenceuse Greta Thunberg. Les solutions proposées par les politiques ne sont pas meilleures : M. Béchu, ancien ministre de la transition écologique, avait proposé un service civique « écologique » pour aider les jeunes à soigner leur éco-anxiété. L’IREF faisait remarquer, à juste titre, que la priorité serait plutôt de les aider à entrer dans le monde du travail et à répondre aux exigences des entreprises qui peinent à recruter. Des entreprises comme Total, par exemple, leader de l’investissement dans les énergies renouvelables en France, recrutent des ingénieurs, des techniciens, des chercheurs, des économistes…
Si les jeunes redoutent tant les conséquences du changement climatique, pourquoi ne pas créer leur propre entreprise pour proposer des solutions à fort impact sociétal ? Pourquoi ne pas s’engager dans la recherche pour développer des innovations technologiques ? Leur éco-anxiété pourrait déboucher sur des actions à plus grande utilité sociale que celle de nombreux militants écologistes.