Emmanuel Macron devrait annoncer dans les heures qui viennent le nom du nouveau Premier ministre chargé de former un gouvernement. Il a reçu Bernard Cazeneuve, avant Xavier Bertrand, mais c’est un troisième nom, plus inattendu, qui semble tenir la corde pour devenir Premier ministre : Thierry Beaudet, inconnu du grand public, 62 ans, qui a fait l’essentiel de sa carrière au sein de la MGEN (Mutuelle générale de l’éducation nationale) et président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), instance dont l’utilité au demeurant ne saute pas aux yeux comme des dizaines d’autres Autorités, Instances de consultation et de régulation de l’Etat français. Le scénario de sa désignation, fuitée par l’Elysée, a été salué avec bienveillance par des syndicats ainsi que la confédération des PME. Thierry Baudet a supervisé la convention citoyenne voulue par Emmanuel Macron sur la fin de vie.
La désignation d’un non politique permettrait sans doute de désamorcer les velléités de censure, du moins jusqu’à la présentation, avant le 1er octobre, puis le vote du Budget, mais peut poser un problème démocratique dans la mesure où cela augurerait d’un gouvernement de technocrates. Parallèlement, la désignation éventuelle de Bernard Cazeneuve, ex-PS plutôt respecté au sein des LR, permettrait aussi de surmonter des motions de censure mais aurait l’inconvénient de déboucher sur un gouvernement plutôt de gauche alors que la grande majorité des Français vote désormais à droite. Quant à la candidature de Xavier Bertrand, membre épisodique des LR, il faut se souvenir qu’il avait déclaré un jour que quiconque prône une baisse des dépenses publiques les plus élevées de la planète en proportion du revenu national « c’est Pinocchio ».
3 commentaires
Macron aurait-t-il trouvé le meilleur profil pour le premier ministre dont il rêve ?
Le président d’un organisme qui coûte cher et ne sert à rien…
Quand on compare les ministres du temps du Général, les Debré, Couve de Murville, Pompidou, Pisani, Antoine Pinet, André Malraux, Pierre Messmer ou Chaban-Delmas, c’était des géants. A Bruxelles on obéissait à la France et sa haute vision de la politique et des vrais enjeux du monde.
Avec Macron, ce sont des nains sans aucune envergure ni grandeur sinon se complaire à ses ordres technocratiques et s’affubler de leur médiocratie. L’avenir est à craindre !
Vous faites erreur, monsieur Bourdillon : l’écrasante majorité (si ce n’est la quasi-totalité) des Français vote à gauche et ventile ses votes entre deux formes de gauche : la gauche favorable à l’immigration de masse, qui va de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron et empiète même sur une partie de la « droite », celle que l’on dit « Macron-compatible » (et qui représente cette part du patronat qui prétend que notre économie a besoin de main d’œuvre étrangère), et la gauche souverainiste, qui va du Rassemblement National à l’autre portion de la « droite » gaulliste et sociale.
Le seul parti notablement de droite dans ce pays, Reconquête, est encore jeune ; il n’a recueilli que sept pour cent des voix à la dernière élection présidentielle et n’a fait élire aucun député aux deux dernières législatives.
Voici donc pourquoi le peuple français se satisfait très bien d’avoir un premier ministre de gauche, que ce soit Elizabeth Borne, Gabriel Attal ou Bernard Cazeneuve (dont on sait toutefois, aujourd’hui, qu’il n’aura pas eu ce destin… pour l’instant !).