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Le charabia du Conseil économique, social et environnemental (CESE)

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Nous l’avons maintes fois dénoncé, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) publie des rapports que personne ne lit et élabore des propositions toutes plus étatistes les unes que les autres.

Son dernier avis sur l’éducation « à la vie affective, relationnelle et sexuelle » ne fait pas exception. Nous avions en son temps dénoncé la consultation en ligne qui excluait les parents alors que le sujet les concerne au premier chef. Nous ne nous attarderons pas sur le contenu du document (il y aurait pourtant beaucoup à dire) qui veut « rendre effectif le droit à l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle » à l’école et s’immiscer dans l’intimité familiale pour vérifier que les parents délivrent bien une « éducation à l’égalité qui déconstruit les stéréotypes et les normes sociales inégalitaires entre les individus ».

Nous nous pencherons plutôt sur l’écriture. Nous le savons, et le rapport le rappelle, « le choix d’une écriture sans stéréotype de sexe est un engagement du CESE depuis 2016 ». Nous avons ainsi eu droit à l’écriture illisible faite de points médians, comme dans « les délégué·e·s de la classe ». Il nous est aussi infligé la « double flexion ». Appelée également « doublet », elle consiste à utiliser un féminin (toujours devant, bien sûr) et un masculin, comme dans « les électrices et les électeurs » ou « les professionnelles et professionnels de la petite enfance ». Les textes s’en trouvent allongés et pénibles à lire tant ils sont lourds.

Les mots épicènes, neutres, sont privilégiés. Au lieu de parler des « croyants », ce qui nécessiterait d’évoquer aussi les « croyantes », on préfère écrire les « fidèles ». Immanquablement, cela conduit à un appauvrissement du vocabulaire et à des répétitions.

Mais peu importe, comme l’affirme le CESE, « la langue française étant une langue vivante, elle évolue et se transforme ». Dernièrement nous avons vu apparaître la « fusion ». Elle consiste à utiliser un seul mot lorsque les noms et adjectifs ont des suffixes différents au masculin et au féminin. Par exemple, au lieu d’écrire « les actrices et les acteurs », vous utilisez le mot « acteurices ». Cela donne « animateurices », « formateurices », etc. Un éditeur, avec qui j’ai correspondu ces derniers jours, évoquait les « éditeurices » et les « lecteurices » !

Le rapport du CESE évoque, par ailleurs, le fait que « notre pays reste baigné par la culture de l’infantisme ». Ne cherchez pas le mot dans le dictionnaire, il n’y figure pas. Heureusement, le CESE nous l’explique : il « désigne un ensemble de discriminations et de préjugés dirigés contre les enfants, les adolescentes et adolescents, uniquement en raison de leur “statut d’enfants”. Cette culture qui, comme le sexisme, imprègne la société tout entière, doit faire l’objet d’un examen critique pour être mise à distance ». C’est bien connu, les enfants sont des adultes comme les autres, et ce n’est pas aux parents de les éduquer.

Le président du CESE, Thierry Beaudet, qui n’a pas réussi à devenir Premier ministre, a de grandes ambitions pour son institution : déménager quai de Conti pour prendre la place de la poussiéreuse Académie française qui a grandement besoin d’un vent de modernité.

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6 commentaires

Roven 26 septembre 2024 - 7:52

Il ne faut pas s’étonner de la position étatiste du CESE, constitué d’assistés recasés qui ne servent à rien, sinon à recopier des rapports parlementaires de façon épisodique quand leur carence devient trop flagrante.
Il faut supprimer d’urgence cette pseudo assemblée que Macron, projetant constamment d’affaiblir les institutions représentatives, voulait fusionner avec le Sénat !

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Mathieu Réau 26 septembre 2024 - 3:54

À chaque fois que l’on se lamente de l’état de nos finances, on se réjouit presque de se souvenir qu’il existe tant d’agences indépendantes financées par l’État comme cellec-i dont l’action n’est pas seulement inutile (ce serait un moindre mal), mais profondément nuisible… Que d’économies faciles à faire pour celui qui en aura simplement le courage et la volonté !

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Broussard 26 septembre 2024 - 8:09

Il y en a qui osent tout,
et c’est même à ça qu’on les re-con-naît !
réf : Michel Audiard

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Serge 26 septembre 2024 - 11:27

Bonjour à tout le monde
Mon texte ne sera pas long,
J’ai quasiment 70 ans, et autant vous dire que celui qui va vouloir m’apprendre comment parler et écrire, celui-là n’est pas né encore, qu’il vienne du CESE ou d’ailleurs. S’il attendent de moi que je me plie à leurs volontés, il vaut mieux qu’il s’assoit car l’attente sera longue, très très longue. Cette obsession du transgenrisme, du wokisme, de la déformation du Français écrit ou parler ( une des plus belle langue au monde ) Tout cela commence à me gaver sévère

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Mathieu Réau 26 septembre 2024 - 3:51

Il ne leur faudra malheureusement pas attendre si longtemps que vous le pensez, puisque les progressistes, comme tous les fascistes, misent sur le renouvellement démographique pour imposer leur domination.
Peu leur chaut, donc, que vous ne succombiez pas à leur propagande : ce sont les enfants qui sont visés, ceux qui nous remplaceront dans pas si longtemps…

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AlainD 28 septembre 2024 - 10:52

Le CESE, voilà bien un machin d’une inutilité criante qui ne sert probablement qu’à « occuper » quelques refoulés des institutions et autres copains de qui vous savez. Thierry Beaudet, en voilà un qui porte assurément bien son nom.

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