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Classement de Shanghai: parmi les 100 meilleures universités dans le monde, seules 4 sont françaises !

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Cocorico ! Une presse française unanime a salué la performance de nos universités, à l’unisson d’Emmanuel Macron et de la ministre démissionnaire de l’Enseignement supérieur et de la recherche.

En effet, nos universités progressent dans ce que l’on appelle le classement de Shangaï, dominé comme d’habitude par Harvard avec 10 universités anglo-saxonnes dans les 10 premières, précisément 8 américaines et 2 anglaises. Il s’agit d’un classement annuel créé en 2003 qui départage les universités du monde entier selon six critères pondérés axés sur la recherche, et non pas sur l’enseignement.

La première université française passe à la 12e place mondiale et notre pays -rendez-vous compte !- comprend 4 universités parmi les 100 premières, dans l’ordre : Paris-Saclay, Paris Sciences Lettres, Sorbonne Université et Paris Cité.

Il est permis toutefois de ne pas partager cet enthousiasme débordant. Les chiffres précédemment donnés signifient que 96 % des meilleures universités dans le monde ne sont pas françaises ou encore que les universités françaises représentent 4 % des 100 meilleures. C’est encore pire si on élargit le classement : 18 universités françaises parmi les 500 premières, soit 3,6 % ; 25 parmi les 1.000 premières, soit 2,5 %…

Au demeurant, les noms des quatre premières universités de notre pays ne diront pas grand-chose à nos lecteurs avertis. On connaît l’Université de la Sorbonne, mais qui connaît Sorbonne Université ? Plus encore, qui connaît PSL ou UPC ? C’est qu’en réalité, pour progresser dans les classements internationaux, la loi du 12 décembre 2018 a permis, pour ne pas dire fortement incité, les politiques de regroupement, plus ou moins artificiels, des établissements. Par exemple, PSL comprend l’Université Paris-Dauphine mais aussi l’Ecole des Mines ou encore l’Ecole normale supérieure. On a quelque peu du mal à saisir la cohérence de ce type de regroupement avec des universités au sens strict et des établissements autres et ce, sur le mode big is beautiful. C’est aussi le meilleur moyen d’accroître la bureaucratie et la centralisation de la « gouvernance » des universités déjà très accusées.

Il est surtout scandaleux que depuis une loi de 1880 (laquelle revenait sur la libéralisation partielle de 1875), l’Etat ait toujours le monopole de la collation des grades et des titres universitaires. Seule la concurrence entre les universités permettrait d’améliorer le service rendu à la satisfaction des étudiants et de leurs familles, des universitaires, autrement mieux payés, et du personnel administratif. Seule elle permettrait à notre pays de mieux figurer dans les classements internationaux (quoi qu’on puisse penser au demeurant de la légitimité des critères retenus par ces derniers).

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