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Ursula von der Leyen : une présidente sous influence des Verts

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Ursula von der Leyen a donc été reconduite à la tête de la Commission européenne. Avant de recueillir le soutien d’une majorité des députés européens (401 voix sur 720) réunis à Strasbourg le 18 juillet 2024, elle a présenté, dans un discours d’une heure, son programme pour les cinq prochaines années. Fait de dépenses, d’écologie et d’extension des domaines d’intervention de l’Union européenne (UE), il vise, en réalité, à créer un État européen.

Von der Leyen veut ainsi instituer une « Europe plus forte qui garantit l’équité sociale et qui vient en aide aux personnes ». Cette aide consistera, par exemple, à « assurer un revenu équitable aux agriculteurs » ou à mettre en œuvre le « socle des droits sociaux » garantissant « aux travailleurs salariés comme aux indépendants une transition professionnelle équitable et de bonnes conditions de travail ». Il s’agira aussi de s’attaquer « aux problèmes dont les Européens souffrent le plus au quotidien. Par exemple, le logement ». Von der Leyen assure qu’elle nommera « un commissaire directement chargé du logement » qui n’est pourtant pas une compétence communautaire. Elle entend aussi nommer un commissaire à l’égalité qui sera notamment chargé de mettre en place une nouvelle stratégie LGBTQI ! Toutes ces initiatives portent en germe la création d’un État européen tentaculaire.

Venir en aide aux personnes, c’est aussi porter l’aide humanitaire à 200 millions d’euros en 2024 et élaborer des mesures de soutien à l’Autorité palestinienne.

L’État européen est, encore une fois, sous-jacent dans l’idée de « renforcer le budget de l’UE » ou dans celle de construire une « véritable Union européenne de la défense ». Il l’est également dans la volonté de faire d’Europol « un service de police véritablement opérationnel », capable d’opérer « dans toute l’Europe sans frontières » avec des effectifs doublés. Il l’est dans « l’Union européenne de l’épargne et des investissements » qui entend diriger l’épargne des particuliers vers le financement des start-ups européennes. Il l’est, enfin, dans le « Bouclier européen de la Démocratie » qui luttera contre les manipulations de l’information et les ingérences étrangères.

Certes, Ursula von der Leyen a plaidé pour donner un « grand coup d’accélérateur » à la compétitivité en simplifiant et rendant plus réactif l’environnement des entreprises, en approfondissant le marché unique, en allégeant la bureaucratie. Elle a aussi défendu l’achèvement de l’Union des marchés de capitaux, et la nécessité d’une politique en matière de concurrence qui aide les entreprises à se développer.

Mais ce fut aussitôt pour déclarer que le Pacte vert pour l’Europe sera poursuivi et les objectifs fixés pour 2030 et 2050 maintenus. Elle a même indiqué que l’objectif de réduction de 90% des émissions de GES à l’horizon 2040 seront inscrits dans la loi européenne sur le climat. Ursula von des Leyen a, par ailleurs, proposé un Pacte pour une industrie propre afin d’orienter les investissements en particulier vers les secteurs à forte intensité énergétique. Elle a également promis « un plan pour permettre à l’agriculture de réussir la nécessaire adaptation au changement climatique et, parallèlement, une stratégie pour une gestion durable de la ressource précieuse que constitue l’eau ».

Avec ce programme, Ursula von der Leyen a pu séduire 45 députés écologistes (sur 53) qui lui ont permis de compenser les défections dans son camp (PPE). Grâce aux Verts, qui sont pourtant les grands perdants des dernières élections européennes – ils sont passés de 74 sièges en 2019 à 53 en 2024, soit une baisse de 28% – von der Leyen va pouvoir continuer à détourner l’UE du droit chemin.

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