La coalition du chancelier d’Olaf Scholz a évité une grave crise gouvernementale, vendredi 5 juillet, grâce à un accord aux forceps sur le budget 2025, après des mois de négociations. Cette crise budgétaire a été l’une des plus sérieuses à ébranler la coalition formée des sociaux-démocrates, des écologistes et des libéraux, au pouvoir depuis fin 2021. Les partisans de la rigueur s’opposaient à ceux qui réclamaient une augmentation des dépenses dans une énième tentative de « relance keynésienne » dont on sait pourtant, innombrables exemples historiques à l’appui, qu’elle ne marche jamais, ou se paye par un regain d’inflation… Le ministre libéral des Finances semble avoir obtenu une baisse des dépenses sociales, mais les dépenses militaires ont moins augmenté que prévu.
Une chute du gouvernement d’Olaf Scholz, affaibli par ses mauvais résultats aux élections européennes, était même redoutée, avec des conséquences en cascade pour la première économie de l’UE et pour l’ensemble du continent. Selon un sondage dévoilé vendredi par la chaîne publique ARD, les trois partis au pouvoir n’obtiendraient ensemble qu’à peine plus de 30% des voix en cas de législatives anticipées,
La crise au sein de l’actuel gouvernement s’était cristallisée autour de la demande du ministre des Finances Christian Lindner (libéral) d’économiser quelque 30 milliards d’euros pour l’an prochain. Les écologistes et de nombreux responsables du parti social-démocrate du chancelier plaidaient pour laisser filer les déficits pour relancer l’économie et financer le réarmement du pays face à la menace russe, via une nouvelle suspension du « frein à l’endettement ».