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De l’importance de distinguer la science du climat de l’activisme climatique

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C’est le titre d’un article cité par le Wall Street Journal et publié il y a seulement quelques jours dans la prestigieuse revue Nature par le chercheur géographe Ulf Büntgen de l’université de Cambridge. « Je suis avant tout préoccupé par le nombre croissant de climatologues qui deviennent des militants du climat. De même, je m’inquiète des militants qui se font passer pour des scientifiques car cela peut constituer une forme d’instrumentalisation de la science. », écrit-il. Le chercheur défend la science et constate qu’elle est, ou détournée par les écologistes, ou contestée, voir niée, si elle ne donne pas les réponses attendues. « Les militants (non)spécialistes adoptent souvent des arguments scientifiques comme source de légitimation morale pour leurs actions, et elles peuvent être radicales et destructeurs. D’un autre côté, une confiance illimitée dans la connaissance scientifique est problématique, car la science ne veut pas dire vérité absolue ni autorité éthique. » Et Büntgen de continuer : « L’idée selon laquelle la science serait explicative plutôt qu’exploratoire est une surestimation naïve qui peut alimenter le thème complexe du changement climatique mondial et en faire une sorte de religion dogmatique pour le grand public. »

Il va encore plus loin : « Je trouve trompeur que des organisations de premier plan, telles que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dans son dernier rapport destiné aux décideurs politiques, aient tendance à surestimer le taux de réchauffement anthropique récent par rapport à la variabilité naturelle des températures au cours des années 2000 et même depuis 125 000 ans. La qualité et la quantité des enregistrements climatiques indirects disponibles sont tout simplement trop faibles et trop aléatoires pour permettre une comparaison fiable des températures extrêmes annuelles observées au 21e siècle avec les moyennes climatiques reconstituées à long terme depuis l’Holocène (il y a 11 700 ans) et même avant. Comme toute science, la science du climat est provisoire et faillible. » C’est ce que dit un autre scientifique, Steven E. Koonin que l’IREF a plusieurs fois publié. L’approche dogmatique du réchauffement climatique doit cesser et laisser la place à une recherche scientifique raisonnée, à plus de prudence et à plus de confiance en l’avenir.

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22 commentaires

Laurent46 18 mai 2024 - 6:05 am

En-dehors des militants climatologues il y a aussi les soit disant intelligents de la politique qui profitent de la bêtise du GIEC pour devenir des escrocs climatologues.

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Photini 18 mai 2024 - 6:26 am

Le réchauffement climatique est une réalité et cela est facilement vérifiable. Anthropique ? Ce n’est pas certain. Au musée Carnavalet on peut voir un tableau du XVIIe avec la Seine gelée sur laquelle des Parisiens font du patinage. Elle est traversée de chariots remplis de tonneaux de vin. Ce qui indique la profondeur de la glace prise. Je ne me souvient pas d’avoir vu la Seine gelée après les années 40, grande productrice de carbone. Ce qui indique que le réchauffement climatique a commencé avant l’ère industrielle. En revanche ce qui a changé c’est la population mondiale. Les populations de la Chine, de l’Inder et de l’Afrique sont-elles raisonnables?

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Farid 28 mai 2024 - 6:46 pm

Au début de la photographie, le Rhone a été à sec. Les Lyonnais traversaient à pied

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Yuropp 18 mai 2024 - 9:30 am

C’est ce que j’appelle « faire un bruit de science »… Utiliser des mots « empruntés » au vocabulaire scientifique pour se fabriquer une crédibilité auprès des littéraires et des imb…les pour recruter des « croyants » (quand il devient nécessaire de « croire » en la science, c’est que celle-ci est bien malade).
Tout ça comme, comme disaient les Inconnus, parvenir à une «totale liberté de pensée cosmique vers un nouvel âge réminiscent». Mais eux, c’était pour rire…

La « science », chez les écolo, consiste essentiellement à « prolonger des courbes », sans se soucier une seule seconde de la validité du « calcul ».
Si un écolo décide de nous vendre, pour ses crédits ou sa réélection, un « nouvel âge glaciaire, bien pire que les précédents car causé par l’enfer capitaliste, il se trouvera un « scientifique écolo » qui, du haut de son doctorat de sociologie politique, va nous calculer la date à laquelle la température serrait de -500°. C’est si facile avec un tableur… et la question de savoir ce qu’il aller respirer bien avant les 0°K ne l’effleurera même pas. Un gros pull en laine de soja bio et Basta !

Dans le même ordre d’idée, il y a le niveau de la mer, qui va monter, monter, monter… Mais où trouver toute cette eau ? La contribution d’un iceberg, aussi grand soit-il, est nulle, sinon il ne flotterait pas. C’est un nommé Archimède qui a trouvé ça … mais touts ce que les « savants écolo » ont retenu (dans leurs cours de philo), c’est une histoire de « mâle blanc mort » sorti de sa baignoire se baladant tout nu en répétant « eureka, eureka » (ce qui, en vieux grec, signifie « lgbt, lgbt » ; il est peut-être utilisable après tout…). Restent les glaciers, ou plus exactement leur partie émergée. Et si on fait fondre tout ça, ça fournit l’eau pour noyer tous les continents par élévation du niveau de la totalité des océan ? Mmmm ? Évidemment, le tout est de ne jamais faire le calcul, niveau CM2… En pratique, « les savants du giec ont dit… » suffira, si on n’a pas le niveau.

Remarquez, « en même temps », ce qui compense « l’inéluctable montée des océans », il y a le « fait scientifiquement prouvé » (par le giec ?) de la « disparition » définitive de toute eau polluée. D’ailleurs, jamais aucun diplodocus n’a pissé dans votre bouteille d’eau de boisson, n’est-ce pas ? D’où l’expression « pleuvoir comme diplodocus qui pisse », chère aux employés de bureau urbains qui n’en n’ont jamais vu pisser… L’eau suit un cycle fermé avec, tout au plus, une « capture » durant quelques millions d’année.

C’est pareil pour le carbone. Sachant que le charbon, qu’il faudrait cesser d’extraire pour « sauver la planète », s’est formé au carbonifère, où donc se trouvait le carbone « avant » ?

On pourrait multiplier les exemples ou des « zexperts » politiquement corrects ont fait de la « prolongation de courbes » en faisant croire aux gogos qu’il faisaient de la science. Parce que « ça fait le bon bruit ».

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Bernard GUILHON 18 mai 2024 - 3:51 pm

Bravo! Sans oublier la cerise sur le gâteau : le célèbre « forçage radiatif » de l’aussi célèbre « effet de serre » et qui est à la base de notre autoritaire chasse au carbone. En « oubliant » que ce forçage s’oppose au 2è principe de la thermodynamique : un corps chaud ne peut transférer sa chaleur vers un corps plus chaud.

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Jean-Pierre Bardinet 18 mai 2024 - 9:48 am

Curieusement, le GIEC et les ardents défenseurs du dogme du réchauffement climatique anthropique ne mesurent le taux de CO2 atmosphérique qu’en ppm, et l’on peut se demander pourquoi. La réponse est simple : le mesurer en Gt montre que les émissions anthropiques ont une action négligeable sur le stock, donc il n’est plus possible de faire peur aux citoyens (et aux citoyennes !) et toutes les taxes, normes, règlements contraignants, et lois liberticides ne sont plus justifiés. Le stock de CO2 atmosphérique est de 3200 Gt. Le flux annuel des émissions anthropiques est de 34 Gt, dont au plus 16 Gt vont contribuer à augmenter le stock de 1/200 par an, dont 1/2000 pour l’UE et 1/20 000 pour la France. Le Green Deal de la Commission européenne n’aura donc aucun effet significatif sur le stock de CO2. Conclusion: Réduire nos émissions de CO2, ce qui va détruire l’économie de l’Europe et réduire le pouvoir d’achat des ménages, est une idéologie idiote, anti-scientifique, que nous ne devons certainement plus suivre.

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Bernard GUILHON 18 mai 2024 - 3:55 pm

« Les générations futures se demanderont avec une stupéfaction amusée pourquoi, au début du 21e siècle, le monde développé s’est plongé dans une panique hystérique à propos d’une augmentation globale moyenne de température de quelques dixièmes de degré, et, sur la base d’exagérations grossières, de projections informatiques hautement incertaines, combinées en déductions improbables, il s’est trouvé en face d’un recul de l’âge industriel. »
Richard Lindzen, climatologue au M.I.T. et à Harvard.

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Jean-Pierre Bardinet 18 mai 2024 - 9:52 am

Il faut être conscient des ordres de grandeur, ce que les fadas de l’idéologie anti-CO2 soit ignorent soit ne veulent pas savoir, leur délire anti-CO2 anthropique ne supportant pas les données du Réel. 83% de l’énergie primaire consommée dans le monde est d’origine fossile, la part des EnR intermittentes n’étant que de quelques pourcents, et il n’y a pas de solutions de remplacement. Il est donc absurde de penser que l’on peut réduire l’usage des combustibles fossiles, d’autant qu’énormément de produits très utiles sont fournis à partir de la pétrochimie et il n’y pas de solutions de remplacement en qualité comme en quantité. Et, comme les PED et les pays pauvres ont besoin de beaucoup de combustibles fossiles pour se développer, notamment du charbon pour disposer d’une électricité pilotable, abondante et bon marché, et qu’ils ont bien compris que les EnR intermittentes et onéreuses sont quasiment inutiles, la demande va continuer à augmenter, malgré les réductions d’émissions des pays occidentaux qui, asservis à l’idéologie anti-CO2, sont en train de se tirer une balle dans le pied.

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Oncpicsou 19 mai 2024 - 9:26 am

Effectivement, et le plus décourageant, chez nos décideurs écolos, est que l’action la plus radicale pour que la France soit la plus vertueuse sur le plan carbone serait… de la rayer de la carte.
Cela aurait un effet (si effet il y a) inferieur à 1%. !!!
J’espère que la planète ne compte pas trop sur nous pour être « sauvée ».

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Berthelier Lionel 18 mai 2024 - 10:08 am

Bonjour,
Vous dites qu’une confiance illimitée dans la science est problématique, et que les militants non spécialistes adoptent souvent des arguments scientifiques… je m’inquiète des militants qui se font passer pour des scientifiques car cela peut constituer une forme d’instrumentalisation de la science, dites-vous, à juste titre.
Mais alors pourquoi vous obstinez-vous à qualifier le GIEC d’un groupe d’experts, alors qu’il n’y a pas une once d’expert dans ce groupe politique d’observateurs sur l’évolution du climat. Il n’y a même pas de climatologues patentés dans cette organisation intergouvernementale créée par l’ONU pour orienter les prises de position catastrophiques suivies par les bien pensants. En parlant d’experts dans vos rapports, vous donnez, sans le vouloir, du crédit à la science du climat interprétée par ces gens qui profitent du système.

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GNA46 18 mai 2024 - 10:10 am

Ajoutant à tout cela que toutes les prédictions climatiques qui nous sont faites, le sont pour les cent ans à venir… qui sera là pour vérifier ?… Quelle pantomime, mais qui nous coûte si cher !…

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Patrice 18 mai 2024 - 12:09 pm

Je crois que les initiales du GIEC signifient « groupe intergouvernemental sur l’évolution (ou « d’étude » ?) du climat », le mot EXPERT y est donc parfois ajouté de manière parfaitement abusive. Me trompé-je ?

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HANLET 19 mai 2024 - 10:15 am

Non, vous avez raison.

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Dudufe 18 mai 2024 - 12:51 pm

Je vais peut-être écrire une grosse bêtise,mais les glaces de l’ère n’ont pas eu besoin de l’activité humaine pour fondre.

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Gali 18 mai 2024 - 12:52 pm

Très bon article, à la fois pondéré et percutant !

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Palef 18 mai 2024 - 1:33 pm

La terminologie débouche sur le dogme : « panel »en anglais traduit en « groupe d’expert » en français…!!! Cette définition ne se retrouve que dans le Petit Larousse Illustré (qui n’est pas reconnu comme dictionnaire par les linguistes). La traduction de GIEC devrait être : « Panel Intergouvernemental pour le Changement Climatique » auquel il faudrait ajouter le « a » de « anthropique » tel que défini par les statuts de l’ IPCC.
Avec ce petit mot, « expert » tout à fait indu, on oublie que le GIEC, ce ne sont que des fonctionnaires qui se contentent d’engager des scientifiques pour mener des études sur le réchauffement climatique. En plus, l’oubli du « a » d’anthropique masque au public que ces études doivent exclure toute autre cause, comme exigé par les statuts. Les études achetées par le Giec sont donc fortement entachées de partialité. Ce ne serait pas très grave si, dans la foulée, n’étaient engagées des actions et des politiques extrêmement coûteuses dont les fondements et motivations sont aussi partielles que partiales.

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Palef 18 mai 2024 - 2:15 pm

Ce ne serait pas très grave si, dans la foulée, n’étaient engagées des actions et des politiques extrêmement coûteuses dont les basess et motivations sont aussi partielles que partiales.

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HANLET 19 mai 2024 - 10:18 am

Coût financier, mais pas seulement, coût moral et eschatologique aussi quand des jeunes hommes en viennent à se faire stériliser « pour ne pas nuire à la planète »…

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Bernard GUILHON 18 mai 2024 - 4:01 pm

le GIEC, ce ne sont que des fonctionnaires qui se contentent d’engager des scientifiques pour mener des études sur le réchauffement climatique. » Faux. Relisez leurs statuts : ils ne peuvent que collecter les ouvrages en faveur du réchauffement climatique anthropique, à l’exclusion de tous les autres. Et il leur est interdit d’analyser le phénomène en lui-même qui est donc considéré comme établi. Le GIEC est constitué de secrétaires et non de scientifiques.

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GALINIER 18 mai 2024 - 5:01 pm

Cela fait longtemps que je me pose cette question: pour le réchauffement climatique on ne parle que de l’activité humaine et de son CO², jamais de notre CÅ“ur qui fait vivre notre planète, je parle bien entendu du Soleil et de son système!! Dérèglement des orbites des planètes, activités intérieures du soleil….etc…………!!La semaine dernière tout le monde faisait de belles photos d’aurores boréales conséquence d’une super activité solaire, mais c’est nous petit français moyen qui allons sauver la planète en n’oublions pas de débrancher notre box avant d’aller se coucher et tempi si le détecteur incendie doit alarmer grâce à la box!!!

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Papili-aussi 18 mai 2024 - 5:37 pm

Quant aux « calculs » du GIEC et à leur interprétation, un point essentiel est la question du « réglage » des modèles climatiques qui permettent d’obtenir des résultats validant des conclusions établies à l’avance.
… comme disait Marcel KUNTZ en parlant des fausses études de Seralini « L’impasse d’une science militant » .

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Dudufe 27 mai 2024 - 12:01 pm

Tout le monde sait que les glaces de l’ère glaciaire ont fondu à cause du réchauffement climatique dû à l’activité humaine !!!

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