Non, ce n’était pas une blague. Nous avions traité la chose un peu à la légère dans un article de septembre dernier, la proposition de loi sur la discrimination capillaire nous ayant paru quelque peu… tirée par les cheveux. Eh bien jeudi, 16 novembre, à l’Assemblée nationale, dans la célèbre salle Victor Hugo, s’est tenu un colloque intitulé « Proposition de loi visant à reconnaître et sanctionner la discrimination capillaire : quels enjeux et perspectives pour cette évolution législative en France ? ». Autrement dit, il s’agirait d’interdire toute discrimination liée aux cheveux (longueur, couleur, texture), qu’ils soient portés au naturel, tressés, tissés ou encore locksés, dans la rue, à l’école ou au travail. Le sujet est sûrement d’une importance capitale pour le pays car deux tables rondes avaient été prévues, avec une douzaine de participants, sociologues, journalistes, professeurs des universités, créateurs et/ou vendeurs de produits capillaires, militants contre la discrimination. Il y avait même un chirurgien capillaire. Nous ignorons si notre légitime question (les chauves auront-ils droit à des allocations ?) a été prise en compte, mais comme le promoteur de l’idée, le député Olivier Serva, est lui-même chauve, il y a effectivement une petite chance pour que les hommes sans cheveux (« en situation de calvitie » nous semblerait plus repectueux) bénéficient de quelques compensations ; et de bien plus grandes chances pour que ce texte occupe énormément de fonctionnaires chargés de contrôler qu’il est bien respecté et de sanctionner les manquements. De quelle manière ? Il faudra probablement encore nombre de réunions pour le déterminer.
Certes, les Français se soucient surtout de leur sécurité, certes, il faut les protéger et les accompagner ; mais, pour certains députés, tout ce qui touche aux cheveux est d’une importance régalienne. La guerre en Ukraine et au Moyen Orient ? Le terrorisme islamiste ? L’inflation, les déficits, les mauvaises nouvelles économiques ? Tout cela est complexe à s’en arracher les cheveux.
18 commentaires
Plus rien à TRAVAILLER sur les sujets cruciaux de l’actualité. Ni sur la burka ou les voile islamique d’ailleurs. À quand une attention particulière pour les tignasses tressées de la déferlante africaine ? Pfff.
C’est vraiment se prendre la tête pour ses cheveux !!!
Les frisées négligées sont en général gauchistes. Elles seront encore plus visibles
Super !
et à quand un colloque sur la pilosité située à la jointure des cuisses ?
Christian B.
Il ne manque plus que le rapporteur ait un cheveu sur la langue
Un débat pour faire revenir en politique Jérôme Cahuzac, spécialiste en greffe capillaire et féru en droit fiscal français !
Messieurs, en langage Pro !, on dit  »capillotracté » pour  »tiré par les cheveux » !!!! Lol comme il se dit !
Vraiment rien d’autre à faire, le pays est au bord du gouffre la préoccupation se sont les cheveux, plus rien m étonne pauvre FRANCE
Il est évident que dans une société ou  » paraitre » est plus important que « d’être ». Il faut bien passer du temps à se chercher des poux… Quand l’absurde s’installe…
Ils n’ont rien à faire d’autres de plus importants. Et ils sont payés pour s’occuper des cheveux. Quel honte ce gouvernement et sa clique. La France va mal et eux s’en foutent. Les gens n’arrivent pas à finir la fin du mois. Mais les cheveux ça pour eux c’est un sujet important.
J’ai une coiffure avec une raie au milieu. De quel Article de Loi vais-je dépendre ?
L’Universalité de la république française !
Pas d’accord avec cette normalisation.
Si toutes les coiffures sont admises, comment ferai je pour provoquer et afficher mon esprit « rebelle » !?
Si j’avais encore assez de cheveux je me les arracherais. Si les députés n’ont pas de sujets plus sérieux à traiter, il y a de quoi se faire des cheveux pour l’avenir de notre pays. Chauve qui peut !!!
ligne 7 : locksés…
un esprit plus cultivé que moi veut-il bien me dire s’il s’agit de ces énormes chignons dans un chiffon, dans lesquels des mecs s’enferment des tifs qu’ils ne se sont pas fait couper depuis des années ?
merci
L’art de couper les cheveux en quatre !!!
Et ceux qui ont un cheveu sur la langue, que va-t-il devenir ce pauvre petit – ou grand ? Il faudra définir sa longueur maximale, ou idéale, et la vérifier ! Bah ! 100.000 fonctionnaires de plus qui n’auront qu’un mot à dire : « Dites 33 ». Bon, je galège !
Pour répondre à FILOUTHAI
Vous ne pensez pas si bien dire : il en a l’intention (Gérome Cahucaz)
Le parlement joue son rôle, il est l’un des trois pouvoirs. C’est donc normal qu’il s’oppose au gouvernement qui ne cherche qu’à nous tondre !
Pour l’arrivée au pouvoir des tontons moumoute !