Tout le tapage du monde ne vaut rien si l’on est incapable d’émettre et de soutenir une opinion dangereuse. Ce n’est bien sûr pas le genre de Laurent Obertone de se laisser intimider par la police de la pensée. N’en déplaise à Libération ou à Wikipédia. Ce livre est d’abord une somme d’observations, étayées de centaines de lectures et d’études. Qu’observe l’auteur? Que les hommes et les femmes sont différents, que, dès leur naissance, leurs différences sexuelles sont évidentes. Ces différences sexuelles se manifestent par des comportements différents, déterminés par les hormones: bref, il existe des hommes et des femmes. En dépit de ce qui les oppose, ce qu’on appelle l’anisogamie, l’attirance sexuelle entre eux est suffisante pour qu’ils persistent à se reproduire.
L’homme s’est toujours battu, a toujours été agressif et violent, a toujours voulu le pouvoir. La femme a toujours séduit, intrigué et manipulé. L’avoir présent à l’esprit permet de comprendre comment ils se choisissent, l’homme ayant besoin de la femme, qui, elle, est plus pratique. Ils sont différents en matière de sexualité, de sentiments et de fidélité: l’infidélité étant plus sexuelle chez lui et plus émotionnelle chez elle. L’auteur reproche au féminisme actuel non pas de revendiquer l’égalité de droits, mais l’égalité d’aptitudes et d’aspirations entre les sexes. Une large part de la classe médiatique, universitaire, culturelle et politique, à savoir les classes moralement supérieures, se donne à fond dans ce projet.
Pour ce féminisme, découlant de l’existentialisme sartrien (merci Simone), les femmes sont manipulées par l’homme, alors que ça devrait être à l’État de le faire… À ceux qui s’opposent à cette négation des différences innées, est jeté l’anathème de sexistes pour les empêcher de parler et de penser librement. Les inégalités entre eux sont, sauf exceptions, physiques, mentales, cognitives, et expliquent des inégalités sociales sans rapport avec le patriarcat. Contester le dogme universitaire français, caractérisé par le refus idéologique de l’inné et l’ignorance de la biologie, est un crime de lèse-égalité. D’ailleurs, par sa communication et ses aides, l’État incite les mieux adaptés (culpabilisés) à ne pas se reproduire, et les moins adaptés (déculpabilisés) à le faire davantage. La baisse corollaire de l’intelligence se traduit par une baisse des niveaux de vie et de civilisation auxquels le remède serait l’État.
Que faire? La mesure la plus simple consisterait à suspendre à peu près toutes les politiques publiques et dépenses non régaliennes, mais la politique ne nous sauvera pas. C’est le moment de prendre nos responsabilités. Oubliez l’événement, le coup d’État, le miracle ou le sauveur: montrons la nature humaine, la vilénie idéologique. Défendons l’altérité en cessant de la nier. Acceptons les règles de la vie. Voilà la véritable sagesse. Chacun doit cesser d’être victime, et faire ses preuves. Bref, la lutte doit avoir lieu à l’échelon individuel.
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Aujourd’hui l’homme et la femme ont les mêmes droits, ce qui est normal dans notre société, et cela s’est fait parce que l’homme l’a bien voulu!