Le gouvernement va proposer une hausse de la fiscalité écologique sur les jets privés

Jeudi dernier, à l’occasion de la niche parlementaire du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, une proposition de loi sur l’interdiction des jets privés, vieux serpent de mer de l’écologie politique française, a été examinée sans être adoptée. Mais l’action de lobbying des Verts (non seulement en France mais partout en Europe) est efficace et pernicieuse, dans le sens où elle joue sur les sentiments humains d’envie et de jalousie qui sont assez faciles à réveiller chez tout un chacun.

En début de semaine, et ce dans l’intention de réduire les émissions de gaz à effet de serre, c’est l’aéroport d’Amsterdam-Schipol qui annonçait l’interdiction des jets privés sur son sol et même de tous types d’avions entre minuit et cinq heures du matin. Stupidité supplémentaire, les avions programmés le soir et qui subiraient un retard devront donc attendre le petit matin pour décoller …

Dans la continuité des débats parlementaires, le ministre des Transports, Clément Beaune, a tenté d’éteindre un début de polémique en annonçant « une contribution supplémentaire, une écocontribution revue à la hausse » sur l’aviation commerciale privée, incluse au projet de loi de finances qui sera examiné à l’automne. La dernière loi de finances consacrait d’ailleurs déjà une hausse de 70 % de la taxe sur les carburants de l’aviation privée alors que le secteur est déjà globalement surtaxé. A terme, il est à craindre que le débat déborde le cadre de la question des jets privés pour s’élargir à l’ensemble du secteur aérien et notamment aux vols low-cost, qui ont permis d’accorder aux classes moyennes et laborieuses le plaisir de voyager partout en Europe.

Pour leur part, les jets privés se développeront en Suiise ou ailleurs au détriment de la France !