Le journal militant Libération a décidé, une fois n’est pas coutume, de s’attaquer au libéralisme, en tentant de décrédibiliser Adam Smith. Dans un article, Nicolas Celnik cherche à démontrer que le libéralisme est issu d’une fiction. Il décrit le concept de « main invisible » comme la pensée selon laquelle le marché « s’autorégulera[it] à la faveur d’un mécanisme vaguement ésotérique ». Autrement dit, l’autorégulation du marché serait de l’ordre de l’occulte. Cherchant une légitimité scientifique, il fait appel à deux universitaires qui ont publié un Essai sur l’imaginaire en économie.  Le premier est philosophe, le second sociologue… Il aurait été dommage de faire appel à un économiste.
Ces deux universitaires soupçonnent qu’Adam Smith n’aurait peut-être jamais mis les pieds dans la manufacture d’épingles et que, donc, sa réflexion serait basée sur un fantasme. Il serait passé à côté « du contexte de la Normandie, où beaucoup de travailleurs saisonniers étaient prêts à effectuer des tâches peu qualifiées contre une rémunération minime ». Les théories de Smith se sont pourtant vérifiées à de nombreuses reprises, notamment avec le fordisme et le taylorisme. Ils abordent ensuite la « logique abstraite du capital ». Si eux ne la comprennent pas, ils peuvent demander conseil aux 400 millions de Chinois et d’Indiens qui sont sortis de la plus grande pauvreté, arrivant à un niveau de vie similaire au nôtre, grâce au capitalisme qu’ils ont bien intégré, eux.
Enfin, l’article révèle que « la science économique a été fondée sur un ensemble de fictions » et le journaliste conclut avec ses deux complices : « [il faut] réorienter le sens […] selon les objectifs de notre époque, incluant les enjeux sociaux, décoloniaux et environnementaux ». Nicolas Celnik, se voulant pourfendeur du libéralisme, n’est toutefois qu’un Abbé Cauchon de gauche. Incapable de voir ce qui est devant lui, d’user de pragmatisme face à l’idéologie. A depte de la décroissance, il défend sa vision marxiste du monde. Finalement, qui de lui ou de Smith vit dans une fiction ?
Economiste ou socialiste, il faut choisir : quand Libération s’attaque au libéralisme
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1 commenter
Si le libéralisme est une fiction, le journalisme est une religion. Comment peut-on encore commenter les « vomissements » d’un tel torchon ??? A quoi pouvait-on s’attendre d’autres ???