Le parvis de Notre-Dame est un coffre aux trésors : basilique Saint-Etienne de l’époque mérovingienne, jubé du XIIIe siècle, les archéologues ne cessent d’y trouver des vestiges de décorations de la cathédrale ou autres monuments. Pourtant, l’établissement public chargé de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris range pudiquement ces découvertes à l’abri des journalistes. Il cherche à ne pas perdre de temps en interviews et reportages, ce qui peut se comprendre, à éviter les pillages, ce qui est bien normal, et à maintenir les délais imposés par Emmanuel Macron au lendemain de l’incendie, ce qui est absurde.
On touche ici l’inconséquence d’un président qui n’a vu dans l’incendie qu’un coup de communication à relier aux Jeux olympiques, sans égard pour les procédures en place. Au tout début du chantier, l’établissement public voulait tout bonnement se passer des archéologues et terrasser les sous-sols pour entamer les travaux. On n’était pas bien loin de nos ancêtres qui construisaient leur poulailler avec des vestiges romains. Fort heureusement, le service régional de l’archéologie (SRA) a évité ce non-sens, permettant aux archéologues d’avoir une place sur le chantier, même s’ils n’y sont que tolérés. L’occasion est pourtant belle : alors que Notre-Dame est en général assaillie par les touristes et les fidèles, l’incendie l’a rendue déserte. La place pourrait être laissée aux archéologues, qui ont bien du travail. Malheureusement, pour cela, il faudrait admettre que la restauration ne soit pas terminée pour les JO et que le Président ne soit pas maître du temps.
On peut toujours regretter qu’un tel monument ne soit pas ouvert aux visites pour un évènement planétaire comme les Jeux de 2024. Il existerait néanmoins des solutions : la découverte en réalité virtuelle de la cathédrale, proposée par Eternelle Notre-Dame, voire l’interruption des fouilles et des travaux pour les Jeux avec une exposition des travaux présents et passés. L’occasion justement de retrouver un monument bien connu, sous un angle différent. Pour trouver ce compromis, peut-être aurait-il fallu réfléchir au sujet plus longtemps qu’Emmanuel Macron ne l’a fait.
2 commentaires
Le problème est que Macron n’a pratiquement AUCUNE culture. La culture, ce n’est pas d’anoner quelques phrases d’une pièce de théâtre. mais, il faut s’appeler Malraux (ou simulaire) pour en comprendre le sens profond. Or avec Macron, on touche le fond de l’aculture.
Bien d’accord avec vous, Adélaïde. Hélas Macron n’est pas capable de réfléchir. Il suit son idéologie et se comporte en maître. C’est bien un narcissique belliqueux et manipulateur. Un professeur en psychiatrie Italien a dit que c’était un psychopathe, devinez ce que j’en pense …